mardi 28 janvier 2014

Exercice de la DEMOCRATIE est il compromis par la pauvreté?

   Les cultures traditionnelles, qui mettraient en avant la primauté de la famille ou de la communauté sur l’individu ainsi que la prégnance des rapports hiérarchiques entre les classes d’âges, pourraient conduire à négliger les libertés individuelles et politiques. Ces thèses reposent sur le postulat implicite que la démocratie est une invention occidentale qui ne pourrait être facilement « exportée » dans les pays du Sud.
 Pourtant, pour l’Afrique en général, Evans-Pritchard et Fortes (1964) indiquaient par exemple, dès 1940, que « la structure d’un État africain implique que rois et chefs gouvernent par consensus ».
 Pour Madagascar en particulier, on peut facilement identifier dans la culture malgache des éléments qui montrent que les principes démocratiques n’y sont pas absents.
*  Tel proverbe affirme par exemple l’égalité des hommes entre eux.
"Ny olombelona toy ny fandrin-drano, ka tsy misy avo sy iva : les hommes sont pareils à la surface de l’eau tranquille : il n’y a ni haut ni bas."
*  Telle valeur fondamentale, le Fihavanana, rappelée dans le préambule de la constitution de la troisième République de 1992.
 "Le peuple malgache souverain [est] profondément attaché à ses valeurs culturelles et spirituelles, notamment au Fihavanana, garant de l’unité nationale"
 et  privilégie l’entraide, le compromis, l’échange mutuel et le dialogue.
*  Telle tradition, les Kabary, grands rassemblements convoqués par les souverains pour obtenir l’adhésion du peuple aux décisions, pourrait être une forme originale de démocratie.
*   Telle organisation de la communauté villageoise, le Fokonolona permet l’exercice démocratique du pouvoir par l’assemblée de tous, laquelle est régie par une stricte égalité des participants (Condominas, 1991 ; Andrianjafy-Andrianmanindrisoa, 2004).
On peut aussi rappeler l’ancienneté de l’unification politique malgache, impulsée dès le VIIe siècle par la dynastie Maroseranana et poursuivie jusqu’à la fin du XIXe siècle par les souverains de l’Imerina (Rakotoarisoa, 2002). Il en résulte notamment que, si l’appartenance ethnique a un sens pour les Malgaches, sa traduction dans le champ politique reste secondaire par rapport à nombre d’autres pays africains, en dépit des tentatives récurrentes de manipulation politique des ethnies par certains hommes politiques.
L’enquête Afrobaromètre de 2005 montre d’ailleurs clairement que « pour une grande partie des Malgaches, l’appartenance nationale prime sur l’identité ethnique ».
 Pour rendre compte de l’adhésion des Malgaches à la démocratie, Afrobaromètre de 2005 et et enquêtes diverses en seront l'inspiration.
 Le soutien des Malgaches à la démocratie y apparaît majoritaire (et massif dans la capitale), même s’il n’est pas dénué d’ambiguïté.
La citoyenneté démocratique à Madagascar
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 L’enquête Afrobaromètre de 2005 permet de rendre compte de l’attachement des Malgaches à la démocratie et de mesurer leur « citoyenneté démocratique ». Celle-ci, comme le rappelle M. Bratton (2006), repose sur des valeurs politiques spécifiques, implique des opinions favorables à la démocratie et est associée à un certain nombre de comportements citoyens.
 L’adhésion aux principales valeurs démocratiques est massive puisque plus de 70 % des Malgaches expriment leur tolérance à l’égard des opinions des autres, valident la liberté d’expression et d’organisation politique et légitiment l’égalité politique.  De ce point de vue, la citoyenneté démocratique est particulièrement affirmée.
 Le soutien aux procédures démocratiques est cependant plus nuancé. Les Malgaches rejettent massivement l’idée que le pays soit dirigé par l’armée, par un parti unique ou par un président doté de tous les pouvoirs. Ils expriment très largement leur accord avec le principe des élections régulières, libres et honnêtes, pensent que le président doit obéir aux lois et valident le multipartisme. Ce soutien large à la démocratie est enfin relativement solide dans la mesure où il n’est pas majoritairement conditionné à l’obtention rapide de résultats concrets
--->  Près des trois quarts des Malgaches (73 %) pensent que tout le monde devrait avoir la possibilité d’exprimer librement des pensées politiques même si elles vont à l’encontre des sentiments populaires ; 72 % des Malgaches soutiennent le droit de participer à n’importe quelle organisation, que le gouvernement l’approuve ou non ; une très large majorité (88 %) pense que toutes les personnes devraient avoir le droit de voter, même si elles ne comprennent pas totalement les problèmes ou enjeux des élections ; 79 % des individus répondent que les femmes doivent avoir les mêmes droits et recevoir le même traitement que les hommes.
Pourtant, cette adhésion marquée aux procédures démocratiques ne doit pas occulter l’importance des personnes se sentant à l’écart des enjeux démocratiques. 33 % des Malgaches estiment en effet que, pour eux, le type de gouvernement n’a aucune importance, ce qui est de loin le pourcentage les plus important des 18 pays ayant participé à la troisième vague d’enquêtes Afrobaromètre. L’importance de ces « hors-jeu » démocratiques pourraient bien alors favoriser, par manque d’intérêt pour la chose publique ou par soutien effectif, l’instauration d’un système non démocratique.

Enfin, du point de vue des comportements citoyens, la citoyenneté démocratique apparaît problématique. En dépit d’une participation électorale forte et régulière,l’intérêt pour la chose publique et la mobilisation individuelle ou collective sont limités. Seuls 48 % des Malgaches se déclarent en effet intéressés (plutôt ou très) par les affaires publiques.
De fait, en famille ou avec des amis, les sujets politiques ne sont pratiquement jamais ou très occasionnellement abordés (seuls 12 % des Malgaches disent parler fréquemment politique avec leurs amis ou les membres de leur famille et 48 % ne parler jamais de politique), soit le pourcentage le plus faible des 18 pays ayant participé à la troisième vague d’enquêtes Afrobaromètre de 2005.
Ce faible intérêt pour la politique va de pair avec une faible mobilisation politique. À titre individuel, les Malgaches ne prennent quasiment jamais l’initiative de rencontrer des représentants « politiques », qu’il s’agisse d’un conseiller communal, d’un représentant de l’assemblée nationale, d’un ministre ou fonctionnaire d’un cabinet ministériel, d’un officiel d’un parti politique, d’un chef religieux ou encore d’un chef traditionnel. Collectivement, cependant, 72 % des Malgaches disent avoir été amenés à se rassembler avec d’autres personnes pour aborder un problème, mais seulement 46 % plusieurs fois ou souvent. Quant à la participation protestataire, elle est massivement rejetée par près des deux tiers des Malgaches, qui disent qu’ils ne participeront jamais à une manifestation.
-->  seuls 31 % des Malgaches estiment que, si le système actuel ne produit pas de résultats dans un avenir proche, il faut essayer une autre forme de gouvernement, alors que 56 % disent au contraire qu’il faut donner plus de temps au système actuel de gouvernement élu pour traiter les problèmes hérités du passé.
--> 88 % des habitants de la capitale se déclarent favorables ou très favorables à la démocratie, 91 % avec le fait d’avoir un système politique démocratique pour gouverner le pays. Près de neuf Tananariviens sur dix se prononcent contre la prise du pouvoir par un homme fort ou par l’armée (77 % des Tananariviens rejettent en même temps les deux formes de gouvernement autoritaires).
 l’analyse des attitudes à l’égard de la démocratie par quartier fait apparaître des différences marquées. Le pourcentage de personnes se déclarant méfiantes vis-à-vis de la démocratie tend en effet à augmenter au fur et à mesure que le quartier est plus pauvre.
Ainsi 20 % des habitants des quartiers pauvres se sont déclarés défavorables à la démocratie contre 14 % de ceux habitant dans les 25 % des quartiers les plus riches. Dans les quartiers les plus déshérités, ce sont 30 % des habitants qui expriment une telle défiance, une proportion deux fois supérieure à celle constatée en moyenne dans la population.   
Certaines caractéristiques individuelles semblent cependant « protéger » les individus de cette « pression du territoire » sur les opinions individuelles, alors que d’autres entraînent une « sur-réaction antidémocratique ». Le taux de défiance des plus riches, des personnes ayant une pratique religieuse régulière, des plus de 35 ans ou encore des divorcés ou veufs, reste en effet relativement stable quel que soit le quartier d’habitation. En revanche, les actifs travaillant dans le secteur formel ou les 25-34 ans sont nettement plus défiants vis-à-vis de la démocratie lorsqu’ils habitent dans un quartier déshérité (respectivement 45 % et 58 % d’entre eux se déclarent « non favorables à la démocratie » contre 13 % et 24 % dans les quartiers riches).
On note aussi dans les quartiers les plus pauvres une sensibilité extrême des opinions individuelles aux expériences et trajectoires sociales. Avoir été au moins une fois sans domicile ou avoir connu des menaces d’expulsion du domicile augmente d’autant plus fortement la probabilité de se déclarer défiant à l’égard de la démocratie que l’on réside dans un quartier pauvre.
Sans constituer une opinion dominante des quartiers pauvres, le rejet de la démocratie en est donc une opinion fréquente. L’histoire malgache fournit quelques éléments compatibles avec ce résultat singulier. En effet, les quartiers les plus pauvres ont été souvent, dans l’histoire politique du pays, à l’origine de formes de mobilisations très particulières.
 Lors des événements de 1972, les ZWAM (Zatovo Western Andevo Malagasy (Jeunes, Western – du fait de leur identification aux cow-boys, Esclaves, Malgaches) bandes de jeunes vivant de vols et en guérilla permanente avec les policiers, se sont ralliés au mouvement insurrectionnel. Mais, maintenant leur organisation sur la base du quartier, ils ont cependant toujours été soupçonnés de se livrer à des violences gratuites (mise à sac de magasins) ou d’être manipulés par des militants politiques d’un bord ou de l’autre.
Sous le deuxième septennat de D. Ratsiraka (1983-1989), les TTS - , jeunes chômeurs des bas quartiers regroupés par le ministère de la Population, ont terrorisé la population urbaine de la capitale pour empêcher toute velléité de manifestation.
Enfin, ces pratiques sont réapparues à l’occasion des élections de 2001. Les partisans de D. Ratsiraka ont par exemple utilisé les Bemiranga, jeunes issus de familles très pauvres des bas quartiers pour fomenter des troubles.
Les quartiers pauvres : un espace de socialisation.
 
On peut indiquer tout d’abord que les habitants de ces quartiers sont marqués par des expériences de vie communes et spécifiques telles que la confrontation à l’insalubrité et à la surpopulation des logements, à l’incertitude liée à la propriété de l’espace, au sous-équipement en infrastructure, à l’expérience du sous-emploi.
 Un grand nombre de ces quartiers sont situés sur des rizières mal remblayées et se sont construits il y a plusieurs décennies en dehors de tout plan d’urbanisation et sans que la question de la propriété de la terre ait été réglée. Cela implique d’une part une insalubrité importante des logements (humidité, risque d’inondation) et une incertitude majeure quant à la stabilité résidentielle (menaces d’expulsion lors des tentatives de réhabilitation). Dans les quartiers les plus pauvres, seuls 4 % des individus ont un raccordement à l’eau courante, ce qui implique par exemple d’aller faire la queue plusieurs fois par jour à la borne fontaine la plus proche. Dans ces quartiers encore, 48 % des actifs (soit 41 % des adultes) travaillent « à leur propre compte », c’est-à-dire qu’en raison de la carence d’emploi, ils se débrouillent seuls chaque jour pour obtenir de quoi nourrir leur famille.
Les quartiers les plus pauvres sont aussi le lieu de nombreuses interactions sociales. Ils sont d’une part des espaces de regroupement familial (plus de 80 % des personnes y ont des membres de leur famille). Ils sont aussi l’occasion de nouer des relations électives. Plus de 80 % des habitants disent y avoir des amis et les conversations avec les voisins y apparaissent bien plus fréquentes que dans les autres quartiers. Plus de 50 % de leurs habitants y passent d’ailleurs leur journée, soit qu’ils y travaillent (essentiellement dans le secteur informel), soit qu’ils soient inactifs.
Enfin, l’ancrage dans le quartier est très important, puisque 32 % des adultes y sont nés et que l’ancienneté moyenne y est de 22,9 ans. Nous avons d’ailleurs montré toute l’importance subjective qu’avaient les quartiers pauvres pour leurs habitants (Wachsberger, 2006b). C’est au sein du quartier que ces derniers peuvent trouver un minimum de protection et de reconnaissance, et recevoir un indispensable réconfort moral. Ce support, même imparfait, est d’autant plus important pour les individus y logeant que les autres sources de soutien (notamment la protection sociale formelle) sont défaillantes.
               
ASPIRATIONS ET DECEPTIONS
Dans ses études bien connues, O. Lewis a montré comment pouvait se développer une culture de la pauvreté qu’il définit comme « une adaptation et une réaction des pauvres à leur position marginale dans une société capitaliste stratifiée par classes et fortement individualisée ».
 Cette culture est donc d’abord une forme d’adaptation à des conditions objectives de vie, même si elle tend à se perpétuer de génération en génération. Elle traduit en effet « un effort pour faire face au désespoir et à la détresse face au constat de l’impossibilité d’atteindre les buts valorisés par la société ».
À Madagascar, la pauvreté est cependant une condition sociale largement partagée.
 En 2001, 70 % des individus y étaient en effet en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Les pauvres ne constituent donc pas, loin s’en faut, un groupe marginal. Dans une telle configuration, qualifiée de « pauvreté intégrée » par S. Paugam (1996), le développement d’une culture de la pauvreté telle que O. Lewis l’a définie paraît peu probable. Cependant, l’ampleur de la pauvreté n’empêche pas que se développent des formes particulières d’exclusion et de relégation sociale. La vie urbaine est en effet propice à de tels phénomènes.
 Il y a par exemple à Antananarivo, en contradiction avec les valeurs supposées de solidarité africaine, quelque 10 000 sans-abri, lesquels sont fortement stigmatisés, comme l’atteste le nom de « 4’mis », par lequel ils sont habituellement désignés. Habiter dans les quartiers les plus pauvres pourrait ainsi constituer aussi une seconde forme, moins visible, de disqualification sociale. C’est en tout cas un sentiment fréquemment exprimé par ceux qui y logent.
Leurs habitants estiment plus souvent que la moyenne que leur quartier a mauvaise ou très mauvaise réputation (44 % sont dans ce cas contre 32 % en moyenne). Surtout, plus d’un sur cinq (22 %) dit avoir souffert au cours de l’année écoulée d’une discrimination liée à son lieu de résidence (contre 3 % en moyenne).
 Ce sentiment de stigmatisation est doublé d’un pessimisme marqué quant aux évolutions d’avenir. Alors qu’en moyenne 32 % des Tananariviens pensent que dans l’année qui vient leur situation va rester à l’identique ou se dégrader, c’est 50 % des habitants des quartiers pauvres qui sont dans ce cas. Ce sentiment est aussi positivement corrélé à la faiblesse de l’estime de soi. Celle-ci, qui renvoie à l’opinion plus ou moins favorable qu’une personne a d’elle-même, est en effet étroitement liée à la reconnaissance sociale accordée aux individus. Ainsi une faible estime de soi est un élément important du processus d’exclusion sociale. Conséquence d’une disqualification sociale, elle peut en retour réduire encore les capacités des individus à se réinsérer. Or, dans les quartiers les plus pauvres, 38 % des habitants (mais près des trois quarts de ceux qui déclarent avoir souffert d’une discrimination liée à leur lieu de résidence) ont une faible estime d’eux-mêmes,(contre 24 % des individus en moyenne).
Les quartiers pauvres délimitent donc des espaces de vie et de socialisation propres à générer le développement d’une culture spécifique dont le rejet de la démocratie pourrait être une des facettes. Or les associations de quartier semblent jouer, dans ce mécanisme, un rôle de premier plan. Nous l’avons en effet signalé précédemment, participer aux associations de quartier est significativement et positivement corrélé à la défiance à l’égard de la démocratie, quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques des individus.
Une telle corrélation entre participation aux associations de quartier et défiance à l’égard de la démocratie amène à reconsidérer les réflexions sur la citoyenneté démocratique. La participation associative est très fréquente à Antananarivo. Dans l’ensemble, 51 % des adultes de la capitale participent régulièrement ou occasionnellement aux activités d’une association familiale, 47 % aux activités d’une association religieuse, 42 % aux activités d’une association de quartier. Dans les quartiers les plus pauvres, la participation aux associations de quartier est encore plus fréquente puisque plus de la moitié des adultes déclarent y participer. Si on peut a priori exclure les associations familiales de la sphère de la société civile, les associations religieuses et surtout les associations de quartier pourraient bien correspondre à une forme d’engagement collectif. En effet, bien qu’il ne soit pas fait mention dans le questionnaire de la nature des activités de ces associations, les enquêtes de terrain que nous avons menées montrent que nombre d’entre elles pourraient être qualifiées de citoyennes : associations des usagers de la borne fontaine, associations pour l’exploitation collective de la rizière, associations des jeunes pour organiser des activités de loisir, associations pour la sécurité et la défense du quartier, associations sportives, etc.

Dans les quartiers les plus pauvres, les différentes variables de précarité et d’exclusion sont positivement corrélées à la participation associative, tout particulièrement le fait d’avoir été au moins une fois sans domicile. 93 % des personnes ayant connu une telle expérience participent aux associations de quartier. C’est encore le cas pour 60 % de celles ayant été au chômage pendant plus de 6 mois et de 63 % de celles qui ont connu une détérioration de la sécurité de l’emploi. Il apparaît également que les personnes les plus pessimistes quant à l’évolution de leur situation économique sont aussi plus fréquemment impliquées dans ces associations que les autres.


 Enfin, la quasi-totalité des personnes ayant été victimes d’une discrimination liée à leur lieu de résidence (96 %) participent aux activités d’une association de quartier. Elles représentent ainsi 40 % des membres de ces associations, alors qu’elles ne sont que 22 % dans ces quartiers. Compte tenu de ces résultats, la participation associative pourrait bien être analysée comme une forme de mobilisation politique, un moyen de lutte pour l’existence, une prise en charge par eux-mêmes d’individus laissés pour compte, un moyen de résistance à la discrimination.
Il n’est pas sûr pour autant que ces associations relèvent de l’esprit civique. La participation associative ne « se limite pas à produire du lien social mais peut aussi produire des solidarités fermées, où le groupe se clôt sur lui-même et tend à exclure ».

L’analyse des corrélations entre les variables individuelles et la participation aux associations de quartier dans les quartiers pauvres tend à valider cette analyse. Les associations des quartiers pauvres drainent en effet les personnes les moins intégrées socialement et les plus pessimistes quant à leur avenir. Mais les associations de quartier semblent aussi bien favoriser un repli sur une identité fermée, comme en témoigne la plus grande méfiance affirmée à l’égard de la démocratie et la plus fréquente identification ethnique des individus y participant.

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