mardi 28 janvier 2014

Gouvernement de transition - Kesako ? - Février2010

Il semble que nous tergiversons autour de la réelle définition de "gouvernement de transition", la question qui revient le plus souvent, et cela, de la part des concernés par la Vie malagasy, et les habitants de lîle avant tout, est

- Où commencent et ou s'arrêtent les pouvoirs d'un gouvernement de transition?

. Est-il utile à une acalmie avant de nouvelles élections présidentielles, avec des missions bien arrêtées, qui consistent exclusivement à rétablir un équilibre démocratique et propice à la reprise en cours de la vie du pays avec sérénité dans l'intérêt ressenti de son peuple,
ou au contraire est-il voué à des tâches plus encrées, qui peuvent porter atteinte aux axes même de la constitution, et autre institutions et ministères, piliers et garants d'un minimum d'équilibre pour la société, l'économie et les finances, et les chantiers entamés en cours... ou d'autres signés.

Pour voir autour de nous, quelques exemples avant le notre :

*Le Congo :
Le Gouvernement de transition de la République démocratique du Congo est une institution mise en place depuis le 30 juin 2003.
Il s'agit d'un gouvernement d'union nationale établi suite aux accords liés à la fin de la Deuxième guerre du Congo.
Il est chargé de l'établissement d'une transition démocratique dans le pays. Ses principaux objectifs sont la restauration de la paix dans l'est du pays, et l'organisation des élections législatives prévues pour le 30 juin 2005 au plus tard, mais désormais reportées une première fois le 30 juin 2006, et finalement le 30 juillet 2006. Le gouvernement est dirigé par le Président de la république et quatre vice-présidents. Ceux-ci sont :

Joseph Kabila, Président de la république (PPRD);
Abdoulaye Yerodia Ndombasi, vice-Président (PPRD);
Azarias Ruberwa, vice-Président (RCD);
Jean-Pierre Bemba, vice-Président (MLC);
Arthur Z'ahidi Ngoma, opposition démocratique.

Les trois principales tendances politiques du pays se retrouvent ainsi à la tête de l'État. Elles se partagent les différents postes ministériels avec les autres nombreuses factions politiques issues du conflit.

Étienne Tshisekedi (Union pour la démocratie et le progrès social), le principal opposant historique, n'a pas souhaité faire partie de ce premier gouvernement.

Le gouvernement de transition a pris fin avec la proclamation de la Troisième République le 18 février 2006. De nombreuses dispositions prises sous ce régime restent en vigueur à l'heure actuelle, dont notoirement l'ancien découpage des provinces

L'élection présidentielle tant attendue par la population et devant mettre un terme au gouvernement de transition a finalement lieu en juillet 2006 : Joseph Kabila est déclaré vainqueur au second tour.

Le nouveau Gouvernement emmené par Antoine Gizenga est nommé le 5 février 2007.

La fin de la transition est caractérisée par plusieurs faits marquants :

-la dignité de la population congolaise, durant toute la période électorale, qui s'est rendue aux urnes dans la paix,
-la prise de position tranchée de l'opposition politique et du clergé qui ont dénoncés de nombreuses malversations dans l'organisation de ces élections,
-le boycott des élections par l'UDPS,
-l'instabilité militaire à l'est de la RDC entretenue par Laurent Nkunda,
-les multiples accusations de parti pris de la Communauté internationale en faveur de Joseph Kabila :
accusation, non démentie par la CEI, de production de 5 millions de bulletin de vote additionnels,
-Tensions Kabila-Bemba en 2006 et 2007 : bombardement de la résidence de Bemba, combats de rue, incendie des chaînes de télévision de Bemba
-prévision initiale d'un seul tour devant mener à la victoire de Joseph Kabila (non-budgétisation initiales par les autorités et la Communauté Internationale d'un second tour

*La guinée : extrait d'écrits de refléxion.

..."Une transition, on le sait par essence, est supposée limitée dans le temps. Cela veut tout simplement dire que ce terme vient du verbe « transiter » qui signifie faire un arrêt dans un processus qui quitte le point A pour se rendre au point B.
Nous sommes donc dans un régime d’exception, transitoire entre un régime qui a été dissout et un qui va voir le jour à la suite d’élections que le peuple veut le plus rapidement que possible, dans le but de légitimer ses dirigeants.

On se souvient de ce terme « Trancision » qui a attiré l’attention des uns et des autres pendant les premiers jours du coup de force des militaires et qui revenait assez souvent dans les discours du Président comme pour endormir les gens, le temps d’asseoir son autorité. Et depuis un certain temps, ce mot a disparu du vocabulaire du Président. Est-ce un signe ? Il n’y a plus de doute pour personne que les discours et les actes du Président ne tiennent plus compte de l’esprit de la transition qui a pour but de ramener l’ordre démocratique le plus rapidement que possible. On s’inscrit donc tranquillement dans la durée. Mais cela ne peut-être la voie à suivre.

On se souvient que le Président avaient demandé aux partis politiques de lui faire une proposition pour la gestion de la transition. Cela a été fait et est resté sans suite. Une des principales raisons de la non participation de ces partis dans le gouvernement est justement le fait qu’il s’agit d’une transition dont les gestionnaires doivent être neutres pour mener à bien tout le processus. Mais on se rend compte que la transition risque d’être plus longue avec un programme qui n’implique pas les acteurs politiques.

Il faut savoir que le pays ne peut pas se construire sans les acteurs politiques. Et à chaque évènement depuis 1990, on vit un échec lorsque les acteurs politiques sont mis hors jeu. Ce fût le cas avec les évènements de Janvier et février quand les politiques ont été mis à l’écart. Voilà encore les politiques mis à la touche alors que le pays est en transition.

Il revient donc à ces acteurs politiques de demander, voir d’exiger une réponse à la plate forme soumise pour la gestion de la transition, la levée de la suspension des activités politiques, le suivi effectif du processus de recensement, la mise en place d’un chronogramme des élections par la CENI et l’annonce publique de la date de la tenue des élections législatives et présidentielles courant 2009. L’opinion nationale et internationale veut des élections le plus rapidement que possible pour qu’enfin dans ce pays, le peuple choisisse librement ses dirigeants. Il y va de la sécurité et de la stabilité du pays. Le processus de changement amorcé en Janvier 2007 et qui ne s’est pas encore achevé arrive à son deuxième anniversaire, et les jeunes ont l’intention de montrer que le 22 Janvier 2009 pourrait très bien ressembler au 22 Janvier 2007. A bon entendeur, salut."
Mamadou BARRY

*Les leaders tchèques s’accordent sur un gouvernement de transition. avr 2009

CONTEXTE :

La République tchèque est en pleine crise politique depuis qu’une motion de censure a renversé le gouvernement du premier ministre, Mirek Topolánek

Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril, les partis tchèques au pouvoir se sont tombés d'accord sur la mise en place d'un gouvernement d'experts et la tenue d'élections anticipées.
Le gouvernement de centre-droit de M. Topolánek a fait l’objet d’une motion de censure, le 24 mars. Le pays doit assurer la présidence de l'UE jusqu'au 30 juin. C'est à dire encore pour trois mois.

La chute du gouvernement a ébranlé la présidence et la prise de décision au sein de l’UE, alors que le contexte économique est tendu.
« Nous voulons que cette nouvelle rassure l’opinion public sur le fait que nous disposons d’un gouvernement stable jusqu’à la tenue d’une élection anticipée », a déclaré M. Topolánek lors d’une conférence de presse.

"L’élection qui devait se tenir à la mi-2010 sera probablement avancée aux 9 et 10 octobre 2009", a-t-il ajouté.

Un accord sera soumis aux leaders des trois partis de la coalition de centre-droit de M. Topolánek et à l’opposition sociale-démocrate de gauche, dans les prochains jours.
Les sociaux-démocrates ont déclaré être très heureux du choix de M. Fischer, agé de 58 ans.
« C’est une proposition de consensus. M. Fischer est un fonctionnaire très expérimenté », a affirmé le leader social-démocrate, Jiri Paroubek.

Le gouvernement devra être approuvé par le président eurosceptique Václav Klaus, seul à pouvoir nommer les ministres. M. Klaus a déclaré qu’il respecterait un accord entre les principaux partis politiques, qui disposent ensemble d’une majorité confortable à la chambre basse du Parlement.

*Niger :
Le médiateur désigné de la CEDEAO pour la crise politique au Niger, l’ancien Chef d’Etat nigérian Abubakar Abdul Salami, a déroulé sa feuille de route, qui propose notamment le Président Mamadou Tandja comme chef de la transition à la tête d’un gouvernement d’ouverture, a appris APA lundi de sources proches du médiateur à Niamey.

Les deux parties, pouvoir et opposition, sont en possession de cette feuille de route, précise-t-on de sources proches de la médiation. La durée de cette transition, qui n’a pas été précisée, fera l’objet de débats à la reprise du dialogue le 7 janvier prochain.

L’opposition nigérienne, indique-t-on, proposerait également la création d’un organe législatif dénommé Conseil national de transition et une Commission des textes fondamentaux, qui aura pour tâche la rédaction d’une nouvelle Constitution, d’un code électoral ainsi que d’un nouveau statut de l’opposition.

Selon toujours l’opposition, les personnalités ayant dirigé la transition ne seront pas candidats aux élections qui seront organisées.

La tension politique au Niger a provoqué sa suspension en octobre dernier des instances de la CEDEAO, qui a également constater la « fin légale » du mandat du Président Tandja, lequel l’avait vivement critiquée.

Le 23 décembre dernier, Washington qui s’oppose au maintien au pouvoir du dirigeant nigérien, a officiellement suspendu son aide financière au profit de Niamey, imposant une interdiction de séjour aux USA aux hautes personnalités du pays.

L’UE, premier partenaire au développement du Niger, a aussi coupé son aide non humanitaire et invité Niamey à ouvrir un dialogue tendant à restaurer la démocratie.

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TRANSITION . Nom fém, sing
"ce qui n'est pas l'état normal mais constitue un état intermédiaire entre un état et un autre".

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De votre point de vue, quelle serait l'éntendue idéale de l'emprunte laissée par une période transition, hormis les élections présidentielles qui devraient déjà avoir date arrêtée, pensez-vous que cela soit incommodant qu'une entité de transition puisse se fondre dans le temps, et porter un président qui pourrait co-exister au même titre que les opposants candidats aux présidentielles?

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