mercredi 29 janvier 2014

Historique des relations franco-malgaches

Site de l'Ambassade de France 2012

1642 : le commis Jacques de Pronis, de la Compagnie des Indes Orientales s’établit dans le sud-est et en 1643, fonde Fort-Dauphin. Son successeur, Etienne de Flacourt, à peu près oublié là pendant 7 ans, publie en 1658 le premier ouvrage de référence consacré à la Grande Ile, l’ " Histoire de la Grande Ile de Madagascar ". En 1674, la moitié de la garnison de Fort-Dauphin est massacrée, l’autre moitié s’enfuit à l’Ile Bourbon (Ile de La Réunion) qui, avec l’ Ile de France (Maurice) supplantent alors Madagascar comme points d’appui de la présence française dans l’océan indien.
Jusqu’en 1720, de nombreux pirates, flibustiers et écumeurs de mers s’installent sur la côte est de Madagascar et à Diego Suarez.
1750 : les Français acquièrent l’île de Sainte Marie et tentent de se réinstaller sur la côte Est : le comte de Modave à Fort-Dauphin en 1768-1771, l’aventurier Benyowski à la baie d’Antongil en 1774-1776, mais les deux tentatives échouent
Sous la Révolution et l’Empire un agent commercial français, Sylvain Roux, est installé à Tamatave mais en 1811, la flotte anglaise s’empare des comptoirs français de la côte malgache.
1831 : l’aventurier gascon Jean Laborde est jeté par un naufrage sur la côte de Madagascar. Présenté à la Reine Ranavalona I par le planteur français de Lastelle, il forgea les premiers canons, fusils et mortiers malgaches, gagnant ainsi sa confiance. Il créa diverses industries, édifia plusieurs ensembles monumentaux dont la cité industrielle de Mantasoa et le Palais de la Reine et finit par exercer une influence considérable à la Cour.
1845 : échec de la tentative militaire franco-britannique contre le port de Tamatave. La Reine met fin aux relations extérieures. Madagascar refusera d’approvisionner La Réunion en riz, viande et épices jusqu’en 1853.
Expulsion des étrangers à la suite d’une tentative de coup d’Etat organisée à l’initiative d’un commerçant français, Lambert. Laborde fait partie du nombre mais reviendra à Madagascar en 1861 avec le titre de Consul de France et y mourra en 1878.
1868-1870 : le géographe Grandidier est autorisé à enquêter dans toute l’île.
1870 : les députés de La Réunion Brunet et Le Mahy mènent campagne en France pour une annexion de Madagascar.
1882 : le royaume de Madagascar envoie des ambassadeurs en Europe et notamment en France.
1885 : la marine de guerre française bombarde les ports de Tamatave et Majunga. Traité de paix signé avec la France, très contraignant pour les Malgaches. - 1886 : le premier résident français, Le Myre de Vilers, s’installe à Tananarive.
1894 : l’ultimatum français pour accepter le protectorat est rejeté : en février 1895, le corps expéditionnaire français débarque à Majunga. Le 1er octobre 1895, le traité de protectorat est imposé à la Reine Ranavalona III.
mars 1896 : insurrection des " toges rouges " (Menalamba) qui résisteront jusqu’en 1898.
6 août 1896 : l’Assemblée Nationale déclare Madagascar colonie française. Le Général Gallieni, gouverneur général depuis septembre 1896, pacifie brutalement le pays.
Février 1897 : la Reine Ranavalona III est déportée en Algérie, où elle mourra en 1917 (ses cendres seront rapatriées en 1939).
Nombreuses manifestations de résistance au colonialisme durant la période coloniale. En 1904, insurrection dirigée par le caporal Kotavy. En 1906, répression du mouvement nationaliste VVS : 34 chefs du mouvement condamnés aux travaux forcés et…l’histoire supprimée des manuels scolaires. En 1946, création du Mouvement démocratique pour la rénovation malgache (MDRM) qui prône l’indépendance. En 1947 surtout, une insurrection armée d’ampleur nationale qui durera 21 mois est durement réprimée.
Guerre de 14-18 : 45 863 Malgaches s’engagent dans l’armée française. Environ 20 000 tomberont au champ d’honneur.
1919-1936 : apogée de la colonisation économique, notamment avec le service du travail forcé et non rétribué qui enrôlera 12 000 Malgaches.
22 août 1958 : le Général de Gaulle à Madagascar
14 octobre 1958 : la République malgache est proclamée. Le 29 avril 1959, la constitution de la Ière République est adoptée et le 1er mai, Philibert TSIRANANA est élu Président de la nouvelle République. Le 26 juin 1960, l’indépendance de Madagascar est proclamée au stade de Mahamasina. Le 2 avril 1960, les accords franco-malgaches avaient été signés à Paris.
Après l’indépendance et sous la présidence de Philibert TSIRANANA, les relations franco-malgaches sont au beau fixe. L’accession au pouvoir de Didier RATSIRAKA et ses orientations marxistes ont eu, entre 1975 et 1980, des répercussions négatives immédiates et importantes sur celles-ci : en particulier, nationalisation des entreprises françaises, confiscation des terres et collectivisation des plantations des anciens colons, sortie de la zone franc et de la mouvance francophone, " malgachisation " et notamment suppression de l’enseignement du français dans le primaire et le secondaire. Ce n’est que le 1er octobre 1998 que sera signé un accord-cadre sur l’indemnisation des sociétés et des particuliers spoliés par les nationalisations entre 1975 et 1978 ; l’accord a été publié par décret du 5 février 2002 et Madagascar a versé les 27 MF de l’indemnité globale et forfaitaire prévue par l’article 5 pour l’indemnisation des particuliers français (octobre 2000, juin 2001).
Avec le retour au réalisme dans les années 1980, les relations franco-malgaches se sont ensuite normalisées. Visite du Président MITTERRAND à Tananarive en juin 1990. Visite en France du Président ZAFY en 1994. Après son retour aux affaires, le Président RATSIRAKA rompt complètement avec le socialisme autoritaire et nationaliste de ses 16 années de pouvoir précédentes ; il rencontre le Président CHIRAC, le 10 mars 1997. M. Jean-Jacques QUEYRANNE, Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, est venu à Madagascar (19-21 février 2000), ainsi que le Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, les 22 & 23 mai 2001 pour la Commission mixte franco-malgache et les 21 & 22 février 2001, à l’occasion du Conseil des Ministres de la COI.
Depuis l’accession au pouvoir du Président RAVALOMANANA (2002), les relations franco-malgaches : visite à Madagascar de M. Dominique de VILLEPIN, Ministre des Affaires Etrangères (juillet 2002), de M. Pierre-André WILTZER, Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie (février 2003, de M. Gilles de ROBIEN, Ministre de l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer (avril et octobre 2003 ), M. Hamlaoui MECKACHERA (mars 2004) et M. Renaud MUSELIER (avril 2005). Pour sa part, le Président RAVALOMANA a participé au Sommet de la Francophonie de Beyrouth (octobre 2002), au Sommet Afrique - France de Paris (février 2003) et a été reçu en visite officielle par le Président CHIRAC en avril 2003 ; il a également effectué une visite à La Réunion en juillet 2003. En 2005, le Président RAVALOMANANA s’est rendu deux fois en France (conférence sur la biodiversité à Paris, le 24 janvier, et seconde visite officielle à La Réunion les 15 et 16 avril 2005). Le Président CHIRAC a effectué deux visites à Madagascar en 2004 (visite d’amitié le 27 juillet) et en 2005 (sommet de la COI et visite officielle les 21 et 22 juillet).

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