mercredi 29 janvier 2014

Reflexion : Avoir la possibilité de... A Madagascar



...."Avoir la possibilité, la permission, juste de vivre, se lever tôt, ne pas rechigner devant la pénibilité, s'adapter aux conditions rapaces autour. Mais aimer se lever, vouloir rester debout et savoir encore sauvegarder le peu de dignité indispensable à la survie. Au détour d'un instant, voir encore sourire l'enfant, qui ne refuse rien de faire pour soutenir le parent. Aimer être ensemble, suer ensemble, rigoler, se chamailler, sur les gens, qui occupent les unes des gazety... et de nos quotidiens à nous malgré nous.

Ceux qui décident pour nous, d'une vie pourtant si différente de la leur. Souvent on se demande, comment ils peuvent être si sûrs d'eux à notre sujet. Ils ne nous interpellent pas, et disent tant de chose en notre nom. Cela fait trois ans que tout autour la vie a basculé. Travailler c'est tout ce que l'on veut, mais cela est devenu vraiment difficile, pourtant on est prêt à donner plus que ce qui nous est possible pour tenir. Et puis... il y a l'insécurité et la douleur des familles qui ne résistent pas, avant c'était dur, mais maintenant, c'est pratiquement impossible de penser trop loin. J'ai entendu parler de violences, que certains d'entre nous font envers nos voisins, ou familles, ça aussi, c'est la misère qui fait ça, mais concernant nos valeurs malagasy, je veux vraiment dire que ça, on ne les oublie pas et on ne peut pas. Car la vie est tellement dure que si on était dépourvu de cela, on serait déjà mort, merci donc à nos ancêtres, grâce à qui on n'oublie rien d’où on vient, et on essaye quand même d'être fier de ce que l'on est aujourd'hui.

Moi je ne sais pas ce que les politiciens feront ou pourront faire. Je ne sais pas ce que les étrangers pensent de nous, mais je crois que vraiment mon pays Madagascar ne donne pas le bon exemple, pourtant on a déjà vécu des évènements, dans lesquels le peuple a tenu son rôle, souvent pour du changement, mais pas forcément pour iza sa iza... Et notre vie n'a pas vraiment changé c'est la fortune de ceux qui ne sont plus à pied que l'on admire. On est souvent fier aussi de la réussite autour, il ne faut pas croire que les bandits nous représentent tous, que les «miaramila  agissent pour nous, nous, on ne vient pas de ces milieux là, nous, on fait les marchés, on connaît la terre que Dieu, zanahary, nous a donné, on en prend soin chaque jour, avec nos propres mains, on est concentré sur ce que nous faisons depuis des générations. Vous devez comprendre... Nous sommes partout, du Nord au Sud, et nous sommes dans les mêmes vies. Si seulement nous pouvions revenir à la sagesse, et ne pas piller le pays, ne pas ôter aux malagasy la possibilité de mettre en valeur leur pays, si seulement je pouvais rentrer content, on ne demande pas grand chose, on demande le respect de ce que nous sommes, nous. Malagasy."...*** photo de Ny Hanta Mamy

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Misaotra!