mercredi 29 janvier 2014

Les grandes dates de la crise politique malgache en 2009

- 13 décembre 2008 : Fermeture de la chaîne de télévision Viva TV, appartenant au Maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, par le président Marc Ravalomanana pour avoir diffusé un discours de l'ancien président Ratsiraka reprochant le président Marc Ravalomanana.
- 17 décembre 2008 : Reporter sans Frontières, des représentants importants de l'opposition politique de Ravalomanana et de la Société civile, conduite par Madeleine Ramaholimihaso et Nadine Ramaroson, demandent la réouverture de tous les médias fermés par le régime Ravalomanana ainsi que l'ouverture des chaînes publiques à l'opposition.
- Andry Rajoelina a lancé un ultimatum au gouvernement d'ouvrir sa chaîne Télévision jusqu'au 13 janvier 2009 mais le pouvoir n'a pas réagi.
- 14 janvier 2009 : Andry Rajoelina a déclaré à la presse qu' il allait inauguré une « Place de la Démocratie » pour réclamer plus de démocratie et de liberté d'expression à Madagascar.
- 17 janvier 2009 : Andry Rajoelina a inauguré la « Place de la Démocratie » avec une foule à peu près de 20 000 personnes, la démission du ministre du Budget et de Finance, Haja Nirina Razafinjatovo, ainsi que le ministre de l'Aménagement du territoire, Marius Ratolojanahary jusqu'à 21 janvier 2009.
- 24 janvier 2009 : Andry Rajoelina a demandé ouvertement la démission du président Ravalomanana devant une foule à peu près de 80 000 personnes, qui ont rempli les routes principales de la place de la Démocratie jusqu'à la place du 13 mai, dont la distance est plus d'un kilomètre.
- 25 janvier 2009 : Le président Marc Ravalomanana a écourté son voyage de deux jours en Afrique du Sud. Pendant la nuit du 25 janvier, des hommes cagoulés non identifiés ont confisqué les émetteurs de la radio VIVA.
- 26 janvier 2009 : Les manifestations dirigées par Rajoelina s'intensifiaient en réunissant 120000 personnes, et tournées en incendie et pillage de la radio nationale, de la télévision nationale, des entreprises du président Marc Ravalomanana et d' autres bâtiments privés. Cette journée a été nommée « Lundi noire » par les médias locaux.
- Les mêmes scènes se produisaient presque dans tous les six provinces du pays, et selon le chiffre de la gendarmerie nationale, au moins 86 personnes ont été tuées et carbonisées pendant les pillages tandis que d'autres sources disaient plus d'une centaine.
- 31 janvier 2009 : Andry Rajoelina s'autoproclamait président de Madagascar, disant que c'est lui qui commande les forces armées et la police en exhortant la fermeture de tous les bureaux dans le pays le 2 février.
- 2 février 2009 : Tous les bureaux ont été ouverts et les administrations ont continué leurs affaires courantes.
- A peu près 5000 personnes sont arrivées à la place du 13 mai pour joindre la manifestation dirigée par Rajoelina.
- Rajoelina annonçait qu'une demande de destitution du président Ravalomanana serait déposée à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) par Ny Hasina Andriamanjato, ancien ministre des Postes et Télécommunication de l'ancien président Didier Ratsiraka.
- Il annonçait que si la démarche ne réussirait pas, il allait avec ses supporteurs d'aller au palais présidentiel pour prendre le pouvoir.
- 3 février 2009 : Andry Rajoelina a été destitué de ses fonctions de maire de la ville d'Antananarivo par le ministre de l' Intérieur Gervais Rakotoniriana pour des lacunes dans la conduite de ses missions dans la mairie.
- 7 février 2009 : Rajoelina s'est déclaré président de la Haute Autorité de Transition (HAT) et a nommé son Premier ministre en la personne de Monja Roindefo Zafitsimivalo, fils d'un nationaliste bien connu à Madagascar, Monja Jaona.
- Monja Roindefo a conduit les manifestants au palais présidentiel pour changer ce palais en Primature.
- Des dizaines des manifestants ont été tués par les tirs à balles réelles par les gardes présidentiels devant la présidence tandis que d'autres centaines ont été blessés étant donné que la présidence est classée zone rouge.
- 9 février 2009 : Le ministre de la Défense, Mme Cécile Manorohanta, a démissionné disant que son moral ne peut résister à la tuerie du 7 février
- Ravalomanana a nommé son directeur de cabinet militaire le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo pour prendre le poste vacant du ministre de la Défense, laissé par Cécile Manorohanta.
- 4 mars 2009 : Andry Rajoelina se réfugiait à l'Ambassade de France.
- 8 mars 2009 : Les sous officiers dans un camps stratégiques des militaires, Corps d'armée des personnels et des services administratifs et technique (CAPSAT), situé à environ six kilomètres du centre ville d'Antananarivo, ont conduit une mutinerie aux généraux malgaches surtout aux ordres de Ravalomanana.
- 11 mars 2009 : Quelques 150 militaires ont forcé le ministre de la Défense, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo à démissionner de ses fonctions.
- 13 mars 2009 : Andry Rajoelina réapparaît au place de 13 mai avec le support des forces armées et d'autres bras droits de Ravalomanana comme le président de l'Assemblée Nationale Jacques Sylla.
- 14 et 15 mars 2009 : Tous les camps des forces armées ont manifesté leur support à Andry Rajoelina.
- l6 mars 2009 : Les forces armées ont confisqués le palais présidentiel situé au centre de la ville d'Antananarivo.
- 17 mars 2009 : Six des 24 ministres de Ravalomanana ont démissionné.
- Ravalomanana a donné son pouvoir à un directoire militaire qui a transféré la présidence du pays à Andry Rajoelina.
- 18 mars 2009 : La HCC a reconnu officiellement le transfert de pouvoir de Andry Rajoelina.
- 20 mars 2009 : La communauté internationale, dont L'Union européenne et les Etats-Unis ont condamné la prise de pouvoir de Rajoelina comme coup d'État.
- L'Union africaine a suspendu Madagascar de sa communauté tandis que la Communauté de Développement de l'Afrique Australe ( SADC) refusait la présidence de Rajoelina.
- 21 mars 2009 : Rajoelina a tenu son investiture en tant que président de la HAT devant une foule de 40000 personnes.
- Les représentants des corps diplomatiques ont été absents.
- Rajoelina a déclaré d'organiser des élections dans 24 mois et établir une nouvelle constitution pour la quatrième République
- Les supporteurs de Ravalomanana ont tenu des manifestations massives pour contrarier la prise de pouvoir de Rajoelina et demander le retour de Ravalomanana au pouvoir.
- 25 mars 2009 : Ravalomanana s'est enfui à Swaziland puis en Afrique du Sud.
- 27 mars 2009 : Rajoelina a libéré quelques prisonniers politiques des Ravalomanana.
- 31 mars 2009 : Rajoelina a nommé officiellement ses ministres, a suspendu l'Assemblée Nationale et le Sénat.
- 2 au 3 avril 2009 : La HAT a tenu des assises nationales en absence des partisans de Ravalomanana et a annoncé l'organisation d'un référendum sur la constitution en septembre 2009, des élections législatives en mars 2010 et d'une élection présidentielle en octobre 2010.
- 14 avril 2009 : Marc Ravalomanana, qui est en exil à Swaziland, a déclaré qu'il n'a pas démissionné.
- Ravalomanana a nommé son nouveau Premier ministre, Manandafy Rakotonirina suite au transfert de pouvoir entre son ancien Premier ministre Charles Rabemananjara avec le Premier ministre de Rajoelina, Monja Roindefo.
- 12 juin 2009 : les négociations sur la crise à Madagascar sont suspendues à nouveau après le retrait de la HAT.
- 22 juin 2009 : l'Autorité de transition de Madagascar prend le contrôle des forces armées.
- 31 juillet 2009 : les chefs des quatre mouvances, dont Rajoelina et les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy acceptent de participer aux pourparlers à Maputo, au Mozambique.
- 1 août 2009 : les parties prenantes malgaches signent une charte de transition à Antananarivo à l'issue de deux jours de consultation à huis clos.
- 4 au 9 août 2009 : MAPUTO I : Pourparlers à Maputo, où est signé un accord sur une transition politique d'une durée de 15 mois maximum, à l'issue de laquelle des élections législatives et présidentielles se tiendront sous la supervision internationale. Une amnistie sera accordée à Ravalomanana, lui permettant de revenir au pays.
- 25 au 28 août 2009 : MAPUTO II : Deuxième cycle des pourparlers à Maputo, sans aboutir à un accord sur la répartition des postes clés au sein du gouvernement de transition.
- 7 septembre : Rajoelina a remanié son gouvernement et nommant deux bras droit de Ravalomanana, notamment Rajemison Rakotomaharo ancien président du Sénat en tant que vice président de Transition et l'ancien président de l'Assemblée Nationale, Jacques Sylla en tant que président du congrès de transition, une institution dans la transition.
- 6 octobre 2009 : Convention de Carlton : Les quatre mouvances ont nommé Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy en tant que vice-président de Transition et Eugène Mangalaza de la mouvance Ratsiraka en tant que Premier ministre de consensus, lors de leur réunion à l'hôtel Carlton dans la capitale de Madagascar avec les médiateurs internationaux.
- 10 octobre 2009 : Scission entre Rajoelina et son Premier ministre. Monja a déclaré de ne pas démissionner de son poste.
- 12 octobre 2009 : Rajoelina a nommé Eugène Mangalaza en tant que Premier ministre pour remplacer Roindefo.
- 7 novembre 2009 : Acte Additionnel d'Addis-Abeba : Les quatre mouvances malgaches signent à Addis-Abeba un accord additionnel sur le partage du pouvoir.
- Les quatre mouvances ont maintenu Andry Rajoelina, à la tête de la Transition, mais lui adjoignant deux "co-présidents", dont Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy et Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.
- Ils ont également nommé Eugène Mangalaza de la mouvance Ratsiraka en tant que Premier ministre de consensus.
- 4 au 8 décembre 2009 : Maputo III : Les trois mouvances excepté celle de Rajoelina sont parties à Maputo pour une nouvelle négociation et ont distribué les postes ministériels.
- Rajoelina a été fâché par la décision des anciens présidents et a bloqué les délégations des trois mouvances, en Afrique du sud, sur leur route de retour à Madagascar en suspendant le trafique aérien entre Madagascar et Mozambique.
- 16 décembre 2009 : Rajoelina a annoncé l'organisation des élections élections législatives en mars 2010, disant que la cohabitation entre les quatre mouvances est impossible.
- 18 décembre 2009 : Rajoelina a limogé Eugène Mangalaza de ses fonctions de Premier ministre.
- 20 décembre 2009 : Rajoelina a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Camille Vital, un militaire retraité pour remplacer Eugène Mangalaza.
- 31 décembre 2009 : Rajoelina a appelé toutes les forces vives des nations a unir leur forces pour la tenue des élections législatives, prévue pour le 20 mars.
Ravalomanana, 60 ans, a été élu président de la République en 2002 pour son premier quinquennat mais il n'a pas pu terminer son deuxième mandat car Rajoelina, 35 ans lui a remplacé le 21 mars.
Ratsiraka, 73 ans, a été président pendant 21 ans, de 1975 a 1991 puis de 1997 à 2001 tandis que Zafy, 82 ans, a dirigé le pays de 1993 à 1996.

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