mercredi 29 janvier 2014

Citoyen & Démocratie : Ne pas confondre VITESSE ET PRECIPITATION


CONFONDRE VITESSE ET PRECIPITATION

*DEMOCRATIE : Régime politique fondé sur la souveraineté du peuple, l’ensemble des citoyens.
*CITOYEN, ENNE : Dans l’Antiquité, personne qui jouissait du droit de cité./Ressortissant d’un Etat, considéré notamment du point de vue de ses droits civils et politiques.
*CITE : Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, communauté politique autonome constituée par une ville et ses environs./Droit de cité : droits et privilèges accordés aux membres d’une cité Avoir droit de cité.
*DEVOIR DU CITOYEN : Ce que l’on doit faire pour respecter la loi morale, sociale ou religieuse.
La société : nous lui sommes redevables encore d'une quantité de forces, de sentiments, d'idées par quoi s'expriment l'effort héréditaire des ancêtres et l'esthétique de la patrie; par quoi notre personne tout entière, depuis le vêtement jusqu'à l'idéation même de cette notion.
C'est le sol natal qui nous a fourni notre corps; avec l'air que nous respirons entrent en nous les concepts et les manières de sentir; et les âmes de nos ancêtres nous hantent, sans que nous le sachions, et nous entraînent vers la ligne d'existence qui caractérise le collectif ethnique dont nous sommes une cellule.

              C’est en voyant au fil de l’eau les différents engagements qui sont nombreux, reliés par facebook entres autres, qu’il semble utile de ramener la notion de politique face à la personne du citoyen.
Au-delà des agitations et turpitudes des hommes politiques ou de ceux qui ont pour lourd projet de le devenir, le citoyen se noie dans le brouhaha, et s’éloigne de lui-même.

CIVISME
Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette collectivité, à ses conventions et à ses lois.

Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".
Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.
Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
  • de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
  • de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.
A quel degré vous sentez vous engagé dans votre cité, pensez-vous que cela soit chose qui vaille la peine… Et pourtant c’est une somme « d’anonymes » qui portent un Etat, de la racine sous la terre, à l’humidité et l'obscurité, jusqu’à la cime de l’arbre, sous les feux de la rampe et fortement exposée aux cyclones et embellies de la météo.

Il n’est pas nécessairement utile de porter un candidat, un Homme, même si cet Homme aura besoin de récolter des voix pour percer les buissons denses sous le climat aride et sans pitié de la sphère des « élus ». Alors que pourtant voter est un devoir, mais il n'y a pas que le "oui" il y a le non, le vote blanc, qui chacun hébergent des motivations précises et légitimes.

 Pourquoi viendrait-on à dire une pareille chose ? Parce que tout simplement la conscience politique doit venir avant l’engagement.

* Savoir et mieux que d’Agir en sautant les étapes de la Compréhension. Et cela demande patience.
 Est-il plus limpide de penser que tel ou tel homme porte le précis programme qu’il défend, et qu’il est de fait supérieur en terme de perspective ? N’est-il pas vrai qu’à chaque propagande la délivrance et la libération du peuple à été vantée ? N’est-il pas exact que chaque cheval qui entre en course se pare des plus belles dorures et ne manque pas de détenir les justes plaidoiries afin de rafler le plus de bulletins dans l’urne ? N’est-il pas vrai que si notre culture reste pauvre en termes de maîtrise de sujets de développement qui nous concerne pourtant, nous devrons passer par la case de vote. N’est-il pas vrai que, souvent ils ont donné vivres au lieu de se mettre au niveau de compréhension de la majorité, n’est-il pas vrai que… le résultat de nos votes de par chez nous a toujours porté litige en lui, en sommes-nous responsables ?

LA POLITIQUE c'est quoi !
Là où il reste important de ne pas manquer de discernement, c’est bien concernant nos DEVOIRS bien avant de penser à nos PRIVILEGES. Il est temps de voir les strates politiques à tous les échelons qu’elle concerne. Et si on a tendance à penser que tout se joue là-haut et bien c’est un tort.
Il existe une politique non politicienne, il existe un vrai sens simple et très palpable de la « politique » dans son sens premier, et c’est tout simplement l’implication citoyenne active ou réactive qui est évoquée.
 La Politique reste une somme de réflexion et d’application des solutions suivant les problématiques posée pour atteindre un but qui va réjouir le plus grand nombre des composantes du peuple et satisfaire l'essor du pays.
Mais dans ce cas chacund e nous devrait devenir un semi ou complet "politicien" à sa juste valeur, à sa juste hauteur, si l'on regarde pas plus loin que le bout de son nez, une "foultitude" de chose sont à faire!
 Savez-vous que vous avez à vous intéresser à ce qu’il se passe dans votre quartier, trouver socialement des appuis de structures afin de donner de votre temps, de votre énergie.  Savez-vous que sans vous la Cité ne fonctionne que sur deux pattes, et a besoin de bras supplémentaires afin de garder le cap interne, garant de la sauvegarde de tous in fine.

* Ne sous-estimez pas la portée d’un choix politique de haut grade, ne pensez pas que vous n’avez pas les moyens, qu’ils soient financiers, intellectuels, ou pédagogiques pour entrer à l’intérieur de votre Cité. On pourrait vite penser que la démocratie c’est la liberté du peuple, mais nous ne sommes pas sans savoir que la liberté est vraiment ressentie dès lors qu’elle est inscrite à l’intérieur du respect de son devoir civique, et des conséquences maîtrisée de nos actes. Encourager l’union de TOUS et la pratiquer chaque jour est la vraie clé, car la seule qui ne nous précipitera pas dans le ravin, tolérez les divergences d’opinion, ne cherchez pas à rallier à une seule cause, respectez se faisant l’Autre et sa manière de penser.  Si dans notre actualité beaucoup ont déjà entamé leur phase de propagande, à où en sommes nous concrètement. Nous savons que beaucoup d’entre nous [malgaches] sont analphabètes, socialement en dessous de la classe moyenne, dans des secteurs professionnels artisans, paysans, manuels, petits commerçants… sur les 21 millions d’individus qui composent le peuple malgache, dont plus de la majorité vit avec moins de un dollar par jour, la manipulation et la désinformation reste le premier fléau, bien plus à craindre que le reste car déterminante de la manipulation de l’Opinion.

Qui pense sincèrement se trouver au réveil avec les dispositions physiques et mentales de nos paysans ou petites gens habitant derrière les bennes dans les maisons faites de carton, quand certaines familles vivent comme cela depuis des années.
Qui se prétendrait à la hauteur de mesurer la réalité quand une mère au foyer et son mari ne peuvent plus donner qu’un repas pauvre en sucre lent par jour à ses trois ou quatre enfants, dans un contexte carnassier qui n’offre ni l’eau courante, ni l’électricité, ni l’hygiène de vie nécessaire à tout épanouissement quel qu’il soit…


Alors que faire ?
Si la majorité du peuple vis en dessous du seuil de pauvreté, il y a des éléments forts de cette société qui doivent s’agiter et se charger des membres délaissés par la vie et les conditions précaires qui cadrent leur quotidien.


L’engagement citoyen.
Mieux que tout engagement aux plus hautes fonctions de l’Etat, c’est bien là une manière douce et sincère, que portent en elles d’ailleurs nos valeurs culturelles piliers de notre société, qu’il nous faut développer.

L’accès des « chanceux » vers les « malchanceux » , la volonté de relever son voisin de quartier, de ville, jour après jour, et de se tenir les coudes serrés. Briser les barrières sociales qui tentent à dire que les mondes ne se mélangent pas, et ne plus voir que devant. Devant c’est demain, c’est cet après-midi, c’est dans une heure, Devant c’est la chose que toi ou moi ou lui devons  affronter dans l’instant.
L’engagement citoyen est une conscience, prendre conscience de ce pour quoi on est sur terre, si petit pour une terre si vaste. Pour le partage et l’Amour, sous toutes ses formes.

 Athées ou croyants, pratiquants ou non, voilà bien un lien qui ne cassera jamais, ces notions de Partage et d’Amour, qu’il nous faut re posséder afin de nous réaliser ensemble. Car ceux qui tentent de vous diviser pour de simples questions d’opinions politiques ont tout simplement tort et sous-estiment l’intelligence collective. S’il est bien légitime d’être pro Rajoelina, pro Ravalomanana, pro Ratsiraka ou autres,  sur le terrain, nous sommes tous vivants de la Terre malgache, sujets au quotidien qui mettra du temps à se dénouer et à se ré installer, alors ce qui est faisable en attendants que les petits Hommes s’entendent, c’est de ne pas passer à côté de Nous, dans les autres il y a un peu de nous, à chaque fois un point commun.

Nous ne manquons pas de devoirs, et cela nous confère des privilèges, ou des bons côtés.
Quels bons côtés direz-vous ? Certes, ils ne sont pas matériels, ils ne sont pas sociaux,  mais ils correspondent à une éthique qui sauvera tout ce que nous craignons de voir s’effondrer et qui sont nos fondements propres. La Fondation de notre société malgache, de notre Etre Entier. Si le mot « Fihavanana » est si souvent en turpitude, c’est bien parce que nous en sommes les premiers coupables. QUI compose la société d’aujourd’hui et de demain ? N’avons-nous pas tous eu, et toutes couches sociales confondues, écho des principes d’éducation et de valeurs de la part de nos « Ray Amandreny » (explication de ce terme en pied de note) ?
 Ray Amandreny, qui eux, grand-père des trentenaires que nous sommes, ont su garder la cohérence entre la vie et ses évènements et l’arbre du Savoir, celui de nos principes et de notre culture.
Sommes-nous ignorants des manières de mettre en pratique ces valeurs ? Sommes-nous incapables de faire vivre dignement ces principes qui sont la seule bouée de secours dont nous maîtrisons l’usage ?

INSECURITE
Il est aisé de se sentir dans l’insécurité soi-même. L’Insécurité de l’emploi, celle du ventre, celle de la rue. Ce n’est pas non plus parce que nous donnons que nous ne subissons point. Car la leçon n’est pas bassement primaire. Elle est intelligente, comme la matrice, le moule.

 Cultiver c’est planter aussi,  penser que cultiver c’est récolter, c’est faux. Voilà bien qu’il faut courber le dos des jours durant femmes et enfants mobilisés pour implanter là où il faut et à distance égale à précision chaque pied de riz. C’est faire une bouture avec un germe fragile et encore si tendre et vulnérable, que l’on aura pris soin de laisser pousser à part, plusieurs germes, en pousse isolée l’une de l’autre. Puis quand vient le temps de la première individualité, on intègre ce germe à la terre collective, et c’est là que tout autour se met en branle les moyens nécessaires à sa survie et son rendement futur, les engrais, les insecticides, l’eau ni peu ni trop, et surtout, les racines dans une terre assez nourrissante, de bonne composition, garante d’un environnement stable. Il est des pays dans lesquels il ya quatre saisons, et des saisons rudes en températures, cyclones, il est des pays dans lesquels il y a des invasions particulières des criquets… et les arbres continuent de s’élever, si on les plante, ils poussent.
 La Terre c’est nous. Nous avons la responsabilité respective, chacun, de garantir à notre degré que les racines peuvent sortir la tige hors de terre, les institutions et les mesures de l’Etat, nos parents aussi doivent mettre la main à la pâte pour la suite. Mais sans Racine protégées, aucun projet viable.

Aisé de constater que la tête tourne dès qu’un politicien représentant de son parti s’exprime ; l’hypoglycémie générale du mental des malgaches ne peut plus permettre une réelle appréhension du débat. Un débat qui peut vite nous dépasser, et surtout, ne pas gérer l’urgence actuelle de besoin des autres. Alors il faut savoir maintenant qu’il existe pour Madagascar des entités qui rassemblent énormément de bénévoles, et qui ont pour seuls but l’AIDE de votre voisin, sans politisation à terme de votre engagement, sans que vous soyez concerné par le choc politique. Que vous souhaitiez supporter depuis un autre pays de résidence Madagascar et ses problèmes sociaux ou que vous souhaitiez le faire localement sans savoir comment aider, c’est facile et accessible.
Pourquoi pas vous ?

Même en France, pays développé, ce sont les Restos du coeur qui distribuent plus de 100 millions de repas depuis 25ans, en Afrique, on ne compte plus les associations qui tissent une trame d'aides d'urgence tout cela sur le terrain! il y a ce que l'Etat doit faire et garantir, et il y a ce que vous vous pouvez donner en énergie.

RAY AMANDRENY :
Ray aman dreny signifie, ray : père, aman : avec, dreny : mère, cette personne est considérée comme le père et la mère du village. Il y a deux sortes de ray aman dreny, selon les paysans d'Ambendrana.
D'abord, il y a le ray aman dreny qui correspond d'une certaine manière au chef traditionnel. Ce "statut" ne peut être attribué qu'à un homme qui est à la fois le doyen et le sage du village. Il n'y en a qu'un par village.
Le ray aman dreny est présent à toutes les fêtes traditionnelles comme la circoncision, le famadiana cérémonie de retournement des morts) etc., où il est le seul à pouvoir se charger de convoquer les ancêtres et de leur rendre hommage.

C'est lui qui prononce le discours d'appel des ancêtres qui précède toute fête traditionnelle chez les Malgaches. Pour ce faire, il se place près de l'endroit de la maison réservé aux ancêtres et prononce un discours devant l'assemblée des villageois réunis à l'intérieur de la maison. Durant ce discours, il remercie les ancêtres, leur rend hommage et demande leur bénédiction pour la suite des évènements. Par exemple, lorsqu'il s'agit d'une circoncision, fête qui détermine la virilité future de l'enfant, le ray aman dreny invoque les ancêtres afin de transmettre la force au petit garçon, et de leur donner la bénédiction pour l'opération, qui reste un acte dangereux pour la vie de l'enfant.

Ensuite, il y a les ray aman dreny représentés par tous les doyens du village. Il s'agit dans ce cas de toutes les personnes, homme ou femme, d'âge respectable, celui de la sagesse. Un âge supérieur à 55 ans semble être de mise pour être ray aman dreny.
Enfin, il y a le ray aman dreny, chef de famille. C'est le plus vieux de la famille. C'est prioritairement l'homme qui est ray aman dreny même si la femme est plus âgée, et s'il décède, c'est alors la femme qui devient chef de famille.
Ainsi, le terme de ray aman dreny peut avoir plusieurs significations, comme c'est souvent le cas dans la langue malgache. Un exemple est donné par Dubois (1938) avec le terme hova qui signifie à la fois les merina et les nobles betsileo... A suivre
          ECH

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Misaotra!