mardi 28 janvier 2014

Andry Rajoelina se présenterait au élections présidentielles - Janv2011


Interrogé par la Revue de l'Océan Indien sur son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle à Madagascar, le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT) a déclaré : "je ne suis plus lié par mon engagement de ne pas me présenter, la communauté internationale ayant failli à sa parole", rapporte le quotidien malgache La Vérité. Rajoelina revient ainsi sur sa promesse faite le 12 mai 2010. Il reproche en substance à la communauté internationale de ne pas avoir apporté son aide dans l'organisation du référendum constitutionnel du 17 novembre 2010 et de ne pas reconnaître le régime de la HAT.


Par respect à l’exclusivité que la Revue de l’Océan indien (Roi) a frappée de l’interview que le Président Rajoelina lui a accordée, nous ne vous reproduisons ici, avec l’aimable autorisation des responsables de ce mensuel, que l’extrait ayant traité de la question inhérente à la candidature ou non de ce dernier aux prochaines élections présidentielles. Ceci, pour vous inviter d’ailleurs à vous procurer cette dernière édition de Roi qui, faut – il le faire remarquer, se vend comme des petits pains depuis hier. Ainsi, dans le dessein de ne point barioler la séance de questions – réponses afférente à ce sujet, la reproduction intégrale de celle – ci s’impose.
Voici la question de Roi : « la sempiternelle question de votre éventuelle candidature à la prochaine présidentielle demeure sans réponse. Allez – vous encore faire durer le suspense ou n’est – il pas temps de vous exprimer franchement sur cette question ? ».
Ce à quoi Andry Rajoelina a répondu : « je voudrais d’abord revenir sur le contexte qui m’avait amené à déclarer, au mois de mai dernier, que je n’allais pas me présenter à la prochaine présidentielle. Le 9 août 2009, nous avons signé l’Accord de Maputo. Août, septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars, avril, mai, soit neuf mois plus tard, on n’a pas pu mettre en place le Gouvernement de Transition. Je ne veux plus revenir sur les raisons. Les pressions de la Communauté internationale pesaient lourdement.

 J’ai alors appelé plusieurs Chefs d’Etat africains et européens. J’ai discuté avec l’ensemble de la Communauté internationale dont l’Ua et la Coi. Je leur ai expliqué qu’il était de mon devoir de trouver une issue. Ils m’ont répliqué : écoutez M. Rajoelina, il n’y a pas d’autres alternatives. C’est soit vous vous en tenez à l’application des Accords de Maputo et d’Addis -Abeba, soit vous acceptez un de nos deux autres schémas. Ils m’ont donc proposé de démissionner avec possibilité  de me présenter à la prochaine présidentielle. A cette époque, cette seconde proposition me paraissait difficile car je redoutais qu’une telle situation allait encore replonger le pays dans une période d’incertitude, voire même de chaos. Puis ils ont par la suite avancé : la troisième et dernière solution qu’on vous propose, c’est que vous ne vous portez pas candidat et que vous gérez la Transition avec votre équipe actuelle. Je leur ai répondu : quelles garanties allez – vous m’offrir ? Ils ont dit : en contrepartie, nous vous épaulerons dans l’organisation des élections, vous aurez les aides nécessaires et la reconnaissance internationale.

 J’ai alors accepté bien que c’était une décision très lourde. Surtout vis – à – vis de mes partisans qui ont focalisé leurs espoirs sur ma personne. Mais j’ai fait primer l’intérêt supérieur de la Nation. Si vous vous souvenez, j’ai insisté dessus dans mon discours du 12 mai : j’ai pris mes responsabilités et j’attends que la Communauté internationale prenne les siennes. Mais elle ne les a pas prises jusqu’à maintenant. La Communauté internationale ne nous a pas apporté son aide lors du dernier Référendum et, jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas question de reconnaissance internationale. Tout cela pour vous dire que la décision de me porter ou non candidat à la prochaine élection présidentielle me revient désormais… exclusivement. En ce moment, je suis encore en train d’analyser l’opportunité ou non de ma candidature ».

Ce qui a amené Roi à demander : « vous ne vous sentez plus lié par votre déclaration du 12 mai dernier ? ».
 
 Et la réponse du Président Rajoelina tomba d’un trait : « effectivement, je ne me sens plus lié par cette promesse. C’est la Communauté internationale qui n’a pas tenu sa parole ! ». Clair et net. En tout cas, cette interview exclusive de Roi recèle encore plus de déclarations littéralement capitales pour la vie de la Nation. Quoi qu’il en soit, ceci vient d’effacer, d’un revers de la main, toutes les récentes rumeurs inhérentes, entre autres, à un quelconque « deal » imaginaire entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana et à la soi - disant nomination de Mamy Rakotoarivelo à un quelconque poste de haute responsabilité au sein de la Transition.

Recueillis par R. Christian Frédéric

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