mardi 28 janvier 2014

Madagascar AVANT... et après? - ECONOMIE & ALLIANCES le Canada détrône la France.


Madagascar
Madagascar

Madagascar est longtemps apparue comme une île riche de promesses au large de l'Afrique. Malheureusement, elle est encore aujourd'hui dans un état de grande pauvreté (146e pays sur 177 en termes d’IDH, indice indicateur du développement humain). Les raisons de cette pauvreté sont multiples. Pourtant, en 1960, le RNB par habitant de Madagascar était au niveau de celui de la Corée du Sud… Qui l'a évidemment bien dépassée depuis…

La voie socialiste originale choisie en 1972 est une des causes du retard pris par l'économie. Citons la dégradation continue des infrastructures, les freins administratifs mis au développement des entreprises et des investissements, l'insécurité foncière et juridique…

Le sens de la solidarité, le Fihavanana des Malgaches, justement vanté est un autre facteur. Les membres d’une même famille se soutiennent fidèlement les uns les autres, parfois aux dépens de l'initiative personnelle et de l'esprit entrepreneurial.
Tendance renforcée par la présence massive d’ONG sur place dans tous les domaines de l’action solidaire: Environnement, culture, santé, éducation, enfance, agriculture…

Perversement, l'aide extérieure devient la plus évidente source d'enrichissement, y compris personnel, sans toujours constituer une base du développement durable

Comment expliquer que, dans un pays bien arrosé, où poussent de nombreuses cultures vivrières, où abondent poissons, zébus et animaux de basse-cour, 34% des enfants de moins de 5 ans souffrent d'insuffisance pondérale et 50% d'un retard de croissance modéré ou grave ?

Pour peu que vous empruntiez les transports en commun et parcouriez quartiers et villages, vous rencontrerez inévitablement un père agriculteur qui, à la période de soudure entre deux récoltes, n'a plus le moindre bol de riz blanc à offrir à ses enfants et est obligé de s'endetter auprès de l'usurier du coin pour survivre.


Ailleurs en Afrique, en dehors des conflits et des grandes famines, il est rare de voir quelqu'un souffrir de la faim, même dans les grandes villes des pays les plus pauvres. La solidarité (familiale, ethnique, religieuse) y est encore bien vivante.
A Madagascar, cela ne semble pas (plus?) toujours vrai.
L'état a engendré un endettement considérable, les circuits de commercialisation des produits agricoles fonctionnent mal et les paysans, découragés, décident de ne plus produire que pour l'autoconsommation, avec pour conséquence une baisse considérable de la production de riz, base de la nourriture des Malgaches.

Canada
Canada

Le CANADA
Premier investisseur étranger à Madagascar.

Depuis l'indépendance, la France a toujours été le premier investisseur à Madagascar.
Ce, jusqu'en 2007 où le Canada l'a détrônée.
En effet, cette année là, les Investissements directs étrangers venant du secteur privé canadien se sont accrus de 800% tandis que les investissements Français ont baissé de 10%.

En troisième place se trouve l'île Maurice.
Ile Maurice
Ile Maurice

Cette tendance est due à une ouverture progressive de Madagascar à tous les investisseurs depuis l'arrivée au pouvoir de Marc RAVALOMANANA en 2002.
La France n'ayant plus l'exclusivité des opportunités économiques dans l'île. En outre, cette tendance devrait continuer car la Corée du Sud et la Chine sont de plus en plus présentes à Madagascar notamment dans la recherche pétrolière, l'agriculture et les travaux publics.

D'ailleurs sur ce point, depuis 2005, la Chine (Chine Populaire et Hong Kong) est devenue le premier partenaire économique du pays, si l'on se réfère aux importations et exportations.
Chine
Chine


Place détenue par la France depuis l'indépendance. Cette ouverture est notamment favorisée par l'adoption de l'anglais comme troisième langue officielle du pays. Ouvrant des perspectives sur divers pays, notamment l'Afrique du Sud, puissance régionale.

----------
***En décembre 2008, la multinationale coréenne Daewoo a fait l'acquisition (en leasing, pour 99 ans) d'1,3 million d'hectares (environ 1/30 de la surface agricole de la France) pour y faire cultiver, par une main-d’œuvre sud-africaine, céréales et huile de palme à destination de Séoul.
La multinationale Daewoo n'a pas fait l'acquisition, comme le précisait le site du gouvernement malgache : http://www.maep.gov.mg/ Par contre, ce genre de rumeurs sert à alimenter et justifier la crise qui s'y passe actuellement.
Le président de la FAO a parlé de "néocolonialisme",

***Wikipédia économie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Cet espace est ouvert à tous, avec toutes les opinions et points de vue, dans le respect de l'autre par la courtoisie, ne nous opposons pas sur les personnes, mais sur les arguments.

Misaotra!