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mercredi 29 janvier 2014

Les grandes dates de la crise politique malgache en 2009

- 13 décembre 2008 : Fermeture de la chaîne de télévision Viva TV, appartenant au Maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, par le président Marc Ravalomanana pour avoir diffusé un discours de l'ancien président Ratsiraka reprochant le président Marc Ravalomanana.
- 17 décembre 2008 : Reporter sans Frontières, des représentants importants de l'opposition politique de Ravalomanana et de la Société civile, conduite par Madeleine Ramaholimihaso et Nadine Ramaroson, demandent la réouverture de tous les médias fermés par le régime Ravalomanana ainsi que l'ouverture des chaînes publiques à l'opposition.
- Andry Rajoelina a lancé un ultimatum au gouvernement d'ouvrir sa chaîne Télévision jusqu'au 13 janvier 2009 mais le pouvoir n'a pas réagi.
- 14 janvier 2009 : Andry Rajoelina a déclaré à la presse qu' il allait inauguré une « Place de la Démocratie » pour réclamer plus de démocratie et de liberté d'expression à Madagascar.
- 17 janvier 2009 : Andry Rajoelina a inauguré la « Place de la Démocratie » avec une foule à peu près de 20 000 personnes, la démission du ministre du Budget et de Finance, Haja Nirina Razafinjatovo, ainsi que le ministre de l'Aménagement du territoire, Marius Ratolojanahary jusqu'à 21 janvier 2009.
- 24 janvier 2009 : Andry Rajoelina a demandé ouvertement la démission du président Ravalomanana devant une foule à peu près de 80 000 personnes, qui ont rempli les routes principales de la place de la Démocratie jusqu'à la place du 13 mai, dont la distance est plus d'un kilomètre.
- 25 janvier 2009 : Le président Marc Ravalomanana a écourté son voyage de deux jours en Afrique du Sud. Pendant la nuit du 25 janvier, des hommes cagoulés non identifiés ont confisqué les émetteurs de la radio VIVA.
- 26 janvier 2009 : Les manifestations dirigées par Rajoelina s'intensifiaient en réunissant 120000 personnes, et tournées en incendie et pillage de la radio nationale, de la télévision nationale, des entreprises du président Marc Ravalomanana et d' autres bâtiments privés. Cette journée a été nommée « Lundi noire » par les médias locaux.
- Les mêmes scènes se produisaient presque dans tous les six provinces du pays, et selon le chiffre de la gendarmerie nationale, au moins 86 personnes ont été tuées et carbonisées pendant les pillages tandis que d'autres sources disaient plus d'une centaine.
- 31 janvier 2009 : Andry Rajoelina s'autoproclamait président de Madagascar, disant que c'est lui qui commande les forces armées et la police en exhortant la fermeture de tous les bureaux dans le pays le 2 février.
- 2 février 2009 : Tous les bureaux ont été ouverts et les administrations ont continué leurs affaires courantes.
- A peu près 5000 personnes sont arrivées à la place du 13 mai pour joindre la manifestation dirigée par Rajoelina.
- Rajoelina annonçait qu'une demande de destitution du président Ravalomanana serait déposée à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) par Ny Hasina Andriamanjato, ancien ministre des Postes et Télécommunication de l'ancien président Didier Ratsiraka.
- Il annonçait que si la démarche ne réussirait pas, il allait avec ses supporteurs d'aller au palais présidentiel pour prendre le pouvoir.
- 3 février 2009 : Andry Rajoelina a été destitué de ses fonctions de maire de la ville d'Antananarivo par le ministre de l' Intérieur Gervais Rakotoniriana pour des lacunes dans la conduite de ses missions dans la mairie.
- 7 février 2009 : Rajoelina s'est déclaré président de la Haute Autorité de Transition (HAT) et a nommé son Premier ministre en la personne de Monja Roindefo Zafitsimivalo, fils d'un nationaliste bien connu à Madagascar, Monja Jaona.
- Monja Roindefo a conduit les manifestants au palais présidentiel pour changer ce palais en Primature.
- Des dizaines des manifestants ont été tués par les tirs à balles réelles par les gardes présidentiels devant la présidence tandis que d'autres centaines ont été blessés étant donné que la présidence est classée zone rouge.
- 9 février 2009 : Le ministre de la Défense, Mme Cécile Manorohanta, a démissionné disant que son moral ne peut résister à la tuerie du 7 février
- Ravalomanana a nommé son directeur de cabinet militaire le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo pour prendre le poste vacant du ministre de la Défense, laissé par Cécile Manorohanta.
- 4 mars 2009 : Andry Rajoelina se réfugiait à l'Ambassade de France.
- 8 mars 2009 : Les sous officiers dans un camps stratégiques des militaires, Corps d'armée des personnels et des services administratifs et technique (CAPSAT), situé à environ six kilomètres du centre ville d'Antananarivo, ont conduit une mutinerie aux généraux malgaches surtout aux ordres de Ravalomanana.
- 11 mars 2009 : Quelques 150 militaires ont forcé le ministre de la Défense, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo à démissionner de ses fonctions.
- 13 mars 2009 : Andry Rajoelina réapparaît au place de 13 mai avec le support des forces armées et d'autres bras droits de Ravalomanana comme le président de l'Assemblée Nationale Jacques Sylla.
- 14 et 15 mars 2009 : Tous les camps des forces armées ont manifesté leur support à Andry Rajoelina.
- l6 mars 2009 : Les forces armées ont confisqués le palais présidentiel situé au centre de la ville d'Antananarivo.
- 17 mars 2009 : Six des 24 ministres de Ravalomanana ont démissionné.
- Ravalomanana a donné son pouvoir à un directoire militaire qui a transféré la présidence du pays à Andry Rajoelina.
- 18 mars 2009 : La HCC a reconnu officiellement le transfert de pouvoir de Andry Rajoelina.
- 20 mars 2009 : La communauté internationale, dont L'Union européenne et les Etats-Unis ont condamné la prise de pouvoir de Rajoelina comme coup d'État.
- L'Union africaine a suspendu Madagascar de sa communauté tandis que la Communauté de Développement de l'Afrique Australe ( SADC) refusait la présidence de Rajoelina.
- 21 mars 2009 : Rajoelina a tenu son investiture en tant que président de la HAT devant une foule de 40000 personnes.
- Les représentants des corps diplomatiques ont été absents.
- Rajoelina a déclaré d'organiser des élections dans 24 mois et établir une nouvelle constitution pour la quatrième République
- Les supporteurs de Ravalomanana ont tenu des manifestations massives pour contrarier la prise de pouvoir de Rajoelina et demander le retour de Ravalomanana au pouvoir.
- 25 mars 2009 : Ravalomanana s'est enfui à Swaziland puis en Afrique du Sud.
- 27 mars 2009 : Rajoelina a libéré quelques prisonniers politiques des Ravalomanana.
- 31 mars 2009 : Rajoelina a nommé officiellement ses ministres, a suspendu l'Assemblée Nationale et le Sénat.
- 2 au 3 avril 2009 : La HAT a tenu des assises nationales en absence des partisans de Ravalomanana et a annoncé l'organisation d'un référendum sur la constitution en septembre 2009, des élections législatives en mars 2010 et d'une élection présidentielle en octobre 2010.
- 14 avril 2009 : Marc Ravalomanana, qui est en exil à Swaziland, a déclaré qu'il n'a pas démissionné.
- Ravalomanana a nommé son nouveau Premier ministre, Manandafy Rakotonirina suite au transfert de pouvoir entre son ancien Premier ministre Charles Rabemananjara avec le Premier ministre de Rajoelina, Monja Roindefo.
- 12 juin 2009 : les négociations sur la crise à Madagascar sont suspendues à nouveau après le retrait de la HAT.
- 22 juin 2009 : l'Autorité de transition de Madagascar prend le contrôle des forces armées.
- 31 juillet 2009 : les chefs des quatre mouvances, dont Rajoelina et les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy acceptent de participer aux pourparlers à Maputo, au Mozambique.
- 1 août 2009 : les parties prenantes malgaches signent une charte de transition à Antananarivo à l'issue de deux jours de consultation à huis clos.
- 4 au 9 août 2009 : MAPUTO I : Pourparlers à Maputo, où est signé un accord sur une transition politique d'une durée de 15 mois maximum, à l'issue de laquelle des élections législatives et présidentielles se tiendront sous la supervision internationale. Une amnistie sera accordée à Ravalomanana, lui permettant de revenir au pays.
- 25 au 28 août 2009 : MAPUTO II : Deuxième cycle des pourparlers à Maputo, sans aboutir à un accord sur la répartition des postes clés au sein du gouvernement de transition.
- 7 septembre : Rajoelina a remanié son gouvernement et nommant deux bras droit de Ravalomanana, notamment Rajemison Rakotomaharo ancien président du Sénat en tant que vice président de Transition et l'ancien président de l'Assemblée Nationale, Jacques Sylla en tant que président du congrès de transition, une institution dans la transition.
- 6 octobre 2009 : Convention de Carlton : Les quatre mouvances ont nommé Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy en tant que vice-président de Transition et Eugène Mangalaza de la mouvance Ratsiraka en tant que Premier ministre de consensus, lors de leur réunion à l'hôtel Carlton dans la capitale de Madagascar avec les médiateurs internationaux.
- 10 octobre 2009 : Scission entre Rajoelina et son Premier ministre. Monja a déclaré de ne pas démissionner de son poste.
- 12 octobre 2009 : Rajoelina a nommé Eugène Mangalaza en tant que Premier ministre pour remplacer Roindefo.
- 7 novembre 2009 : Acte Additionnel d'Addis-Abeba : Les quatre mouvances malgaches signent à Addis-Abeba un accord additionnel sur le partage du pouvoir.
- Les quatre mouvances ont maintenu Andry Rajoelina, à la tête de la Transition, mais lui adjoignant deux "co-présidents", dont Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy et Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.
- Ils ont également nommé Eugène Mangalaza de la mouvance Ratsiraka en tant que Premier ministre de consensus.
- 4 au 8 décembre 2009 : Maputo III : Les trois mouvances excepté celle de Rajoelina sont parties à Maputo pour une nouvelle négociation et ont distribué les postes ministériels.
- Rajoelina a été fâché par la décision des anciens présidents et a bloqué les délégations des trois mouvances, en Afrique du sud, sur leur route de retour à Madagascar en suspendant le trafique aérien entre Madagascar et Mozambique.
- 16 décembre 2009 : Rajoelina a annoncé l'organisation des élections élections législatives en mars 2010, disant que la cohabitation entre les quatre mouvances est impossible.
- 18 décembre 2009 : Rajoelina a limogé Eugène Mangalaza de ses fonctions de Premier ministre.
- 20 décembre 2009 : Rajoelina a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Camille Vital, un militaire retraité pour remplacer Eugène Mangalaza.
- 31 décembre 2009 : Rajoelina a appelé toutes les forces vives des nations a unir leur forces pour la tenue des élections législatives, prévue pour le 20 mars.
Ravalomanana, 60 ans, a été élu président de la République en 2002 pour son premier quinquennat mais il n'a pas pu terminer son deuxième mandat car Rajoelina, 35 ans lui a remplacé le 21 mars.
Ratsiraka, 73 ans, a été président pendant 21 ans, de 1975 a 1991 puis de 1997 à 2001 tandis que Zafy, 82 ans, a dirigé le pays de 1993 à 1996.

mardi 28 janvier 2014

La mouvance Rajoelina n'existe plus - (ANR - 30/05/2010) - DEBAT

"J’ai décidé de me consacrer à ma fonction de Président de tous les Malgaches et d’œuvrer pour leur bien. Je ne suis plus le Chef de file de la mouvance Rajoelina qui n’existe plus."

Du fait, il ne se rendra pas à Pretoria II

...Il faut donc aux trois mouvances et aux autres tendances émergeantes, ou émergées, d'aider à dénouer la situation localement et d'urgence - nous allons rester combien de temps dans l'impasse, combien de temps pour que cette partie se termine en "échec et "maty" ! - C'est localement que nous nous devons de pouvoir avancer dans un sens de Ré-Conciliation.

...Any propositions?

- Reflexion en marche mes Amis.

** Une dernière question de lambda... La mouvance Rajoelina est-elle les "TGV" ? et alors...
Les TGV ont-ils un autre chef de file ?

---> Ouvreture de débat :

La mouvance Rajoelina n'existe plus.
Andry Nirina Rajoelina, ne se presentera plus à la présidentielle.
(une parole qui a de valeur seulement jusqu'à la nouvelle Assemblée nationale - et encore).

MAIS plusieurs satellites se préparent déjà pour la législative (d'ailleurs celle-ci est faite uniquement pour cela) qui sera TOUT SAUF libre, transparente et démocratique
(COMME D'HABITUDE disait Cloclo - même du temps du "démocratiquement élu").

Nous avons dit que 3 ministères sont habituellement en charge des fraudes électorales: L'éducation nationale, l'intérieur et la décentralisation.

Comme par hasard, les deux ministres n'ont pas été remplacés (Education nationale et décentralisation), l'intérieur (puisque c'est le plus visible, et par conséquent le plus facile à contrôler, DONC le plus apte A CAUTIONNER une élection - à présenter comme - CREDIBLE) l'a été.

Une Assemblée nationale issue d'une copulation des fraudes électorales et la caution française, ne donnera RIEN D'AUTRE qu'un "TGV présidentialisé" (au nom de la vanité du peuple).

Par ailleurs, un "coup d'Etat" devient désormais quasi-impossible surtout depuis l'échec de FIGN et la consolidation (au sens militaire du terme) du gouvernement avec l'arrivée des hauts gradés de l'Armée qui connaissent bien l'ancien président - qui est seul apte à engager ce genre d'option - au gouvernement (ancien chef du service des renseignements à la gendarmerie, ancien chef d'Etat-major à la défense nationale...).

A moins que ceux-ci n'y soient envoyés en mission commandée (ce que je ne crois pas trop mais on ne sait jamais...) .

L'opportunité "capsatienne" ne se présentera pas de si peu.

Les conditions "d'octroi du gisement de Soalala" à la Chine ne sont pas comparables à la "vente des terres" à Daewoo.

Le degré de contestation ne sera, par conséquent, pas le même.
En plus, la majorité de la population, bien que n'appréciant pas l'actuel régime, a hâte de finir la Transition. L'irruption des "Olo-be" (Ray aman-dreny) - bien que decidé de façon unilatérale par TGV (l'ennui c'est qu'en face il n'y a aucune proposition AUTRE QUE le dogme Maputo-nien), n'est pas fondamentalement rejetté.
Avec les 100 M de la chine considérés comme déjà acquis (que cela soit réel ou pas), signifie que TGV a les "fonds" nécessaires pour organiser SES élections.

Les chefs d'églises, trop mouillés dans les affaires pas catholiques du temps de l'ancien chef d'Etat voire dans l'avènement de TGV, ne sont plus crédibles pour mener à bien une action de reconciliation ni n'incarnent une alternative sérieuse en tant que "médiateurs".

Y-a-il un deal entre la SADC et la France (du genre: refus par celle-ci de recevoir TGV au sommet de Nice en contre partie d'une attitude tolérante que la SADC devrait tenir en cas de refus de TGV à honorer Pretoria 2)?

Quel est le poids réel de la SADC, par rapport à Madagascar EN DEHORS DU FAIT D'INFLIGER DES SANCTIONS (à efficacité jusqu'alors douteuse) au régime de TGV - dit "putshiste" mais qui demeure CAPABLE de contracter avec la Chine (avec la bénéiction certaine de la haute autorité chinoise) - ?

Actuellement, le rapport de force est favorable à qui exactement? La réponse nous permettra de comprendre la suite des évènements.
(Fernand Eddie)



Jacques Denis Rabemaharo dit :
..." Celui qui s'est déclaré forfait pour les Présidentielles se dit maintenant Président de tous les Malgaches, car personne s'est précipité pour proposer "une nouvelle candidature" ; il s'est dit finalement, personne n'est intéressé par ce poste, donc il est de facto (pour une énième fois) Président de tous les Malgaches ;

De même, aujourd'hui la mouvance Rajoelina n'existe plus, mais demain elle ressuscitera comme seule mouvance, habilitée à organiser des élections (ou plutôt référendum d'abord ; puis législtives ou plutôt présidentielles ensuite) ; mais pourquoi élire encore un Président, car il y a un Président de tous les Malgaches ; personne n'est dupe, c'est l'étape extrême de la dictature de dire qu'il n'y a plus d'élections Présidentielles ;

On peut continuer longtemps cet exposé si on suit le raisonnement Hâtien."...

Article source de l'intitulé :http://www.madagascar-tribune.com/Andry-Rajoelina-tient-a-son-titre,14133.html

Nouveau gouvernement à Madagascar - 2010

GOUVERNEMENT : Parmi les ministres remerciés : Alain Tehindrazanarivelo, Alain Andriamiseza, Gilbert Raharizatovo, Nathalie Rabe, Augustin Andriamananoro, ou encore le général Claude Ravelomanana.

MADAGASCAR. Le nouveau gouvernement dirigé par Camille Vital a vu le jour.

Comme il l'a annoncé à plusieurs reprises, le gouvernement est formé de plusieurs techniciens. Outre les portefeuilles du ministère de l'intérieur, et celui des Forces Armées, déjà laissés vacants, 8 autres ont changé de main.

Parmi les partants : Nathalie Rabe, Gilbert Raharizatovo, Alain Tehindrazanarivelo, ou encore Augustin Andriamananoro.

Parmi les nouveaux venus : Le général André Rakotoarimasy et Mireille Rakotomalala. Voici la liste du nouveau gouvernement, proclamé en fin d'après midi au Palais d'Etat à Ambohitsorohitra

Le ministre des Affaires Etrangères, le vice amiral Hyppolite Ramaroson, n’est plus vice premier ministre.

* INTERIEUR : Jean, 59 ans, est Vice Président du Syndicat des Administrateurs civils. Il est Diplômé d’Administration Publique, section Administrateur civil, délivré par l’Ecole Nationale d’Administration de Madagascar

*Le général André Rakotoarimasy est nommé minisitre des Forces Armées.
Le général André Rakotoarimasy, 57 ans, occupait avant d’être nommé, le poste de directeur du cabinet militaire de la présidence de la HAT. Il est de la 8e promotion de l’Acmil Antsirabe

*Nouveau ministre du commerce : Freddy Mahasoazy

* Nouveau ministre des Télécommunications, des postes et des Nouvelles technologies : Harinjaka Rahaingoson

* Felix Malazarivo est nommé nouveau ministre de la Communication.
Felix Malazarivo, 59 ans, est diplomé de l’Institut international Léniniste à Moscou. Il a été Directeur Général de la Communication au Ministère de la Communication.

*Mireille Rakotomalala est le nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine
Mireille Rakotomalala, nouveau ministre, est titulaire de l’Académie Nationale des Arts, des Lettres et des Sciences depuis 1986. Elle est membre fondateur du comité national pour le Patrimoine de la Présidence de la République de Madagascar (créé en 2005).

* Le nouveau ministre chargé de la santé est Pascal Rajaonarison
Le général Pascal Rajaonarison a un doctorat d’Etat en médecine. Il a été médecin adjoint d’Air France à Tananarive

*Le général Randrianazary est le nouveau Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie

*Georget Mandehatsara est nommé Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques
PECHE ET RESSOURCES HALIEUTIQUES : Diplômé de l’Académie Militaire d’Antsirabe, et de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Tananarive, le lieutenant colonel Georget Mandehatsara a également fait l’école nationale d’administration de Madagascar

* Herilanto Raveloharison est nommé Ministre de l’Environnement et des Forêts

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LISTE :
Ministre de l'Intérieur : Monsieur Jean (remplace Madame Cécile Manorohanta)
Ministre de la Santé Publique: Monsieur Pascal Rajaonarison (remplace le Professeur Alain Tehindrazanarivelo)
Ministre des Affaires Etrangères : Vice Amiral Hyppolite Ramaroson
Ministre des Sports : Monsieur Virapin RAMAMONJISOA
Ministre de l'Elevage : Monsieur Maharante Jean de Dieu
Ministre de l'Agriculture: Monsieur Jaonina Mamitiana Juscelyno
Ministre de l'Environnement et des Forêts : Monsieur Herilanto Raveloharison (remplace le Colonel RANDRIAMIANDRISOA Calixte)
Ministre de la Jeunesse et des Loisirs : Monsieur Serge Ranaivo
Ministre des Finances et du Budget : Monsieur Hery Rajaonarimampianina
Ministre des Travaux Publics et de la Météorologie : Monsieur Razafimandimby Eric
Ministre de la Communication : Monsieur Felix Malazarivo (remplace Madame Nathalie Rabe)
Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques : Monsieur Georget Mandehatsara (remplace Monsieur Alain ANDRIAMISEZA)
Minstre des Mines et des Hydrocarbures : Monsieuer Mamy RATOVOMALALA
Ministre des Forces Armées : Général André Rakotoarimasy (remplace Colonel RAKOTONANDRASANA Noël)
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice : Madame RAZANAMAHASOA Christine
Ministre de l'Energie : Monsieur RAMANANTSOA Jean Rodolphe
Ministre de l'Aménagement du Territoire et de la Décentralisation : Monsieur ANDRIANAINARIVELO Hajo Herivelona
Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : Monsieur TONGAVELO Athanase
Ministre des Transports : Monsieur RANJATOELINA Rolland
Ministre du Tourisme et de l'Artisanat : Madame ANDREAS Irène Victoire
Ministre de l'Eau : Monsieur ANDRIAMAHAZO NIRHY Lanto
Ministre de la Population et des Affaires Sociales : Madame RAMAROSON Nadine
Ministre de l'Education Nationale : Monsieur RAZAFIMANAZATO Julien
Ministre de la Culture et du Patrimoine : Madame Mireille Rakotomalala (remplace Monsieur RAHARIZATOVO Gilbert Harisoa)
Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des lois Sociales : Monsieur Noelson William
Ministre des Télécommunication, des Postes, et des Nouvelles Technologies : Iharizaka Rahaingoson (remplace Monsieur ANDRIAMANANORO Razafinarivo Augustin)
Ministre du Commerce : Monsieur Freddy Mahasoazy (remplace Monsieur RAKOTONIRINA Jean Claude)
Ministre de l'Economie et de l'Industrie : Monsieur FIENENA Richard
Ministre de la Sécurité Intérieure : Monsieur RAKOTOMIHANTARIZAKA Remy Sylvain Organés
Secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle : Madame TOTO RAHARIMALALA Marie Lydia
Secrétaire d'Etat à la Gendarmerie : Général Randrianazary (remplace Général RAVELOMANANA Claude)

Mais qui veut la peau de Marc Ravalomanana ?

Février2011

Un candidat de taille risque de rater la prochaine élection présidentielle. Il s'agit de l'ancien chef de l'Etat, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis le 17 mars 2009 mais qui pourrait encore y rester pour un bon moment avant de pouvoir rentrer dans le pays.

C'est du moins ce que prévoit l'article 14 du nouvel accord politique de sortie de crise, initié par les médiateurs de la Sadc et soumis aux différentes sensibilités politiques depuis avant-hier, avant que celui-ci ne soit adopté définitivement d'ici peu. Cet article prévoit en effet : «Marc Ravalomanana ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu'à l'instauration d'un climat politique et de sécurité favorable dont l'appréciation relèvera de la compétence souveraine et exclusive du futur gouvernement à l'issue des élections…»

Cette stabilité concerne notamment le plan institutionnel. Après le référendum constitutionnel du 17 novembre dernier, le pays s'apprête maintenant à aller vers les différentes élections destinées à mettre en place toutes les institutions de la 4è République dont le nouveau président de la République.

Marc Ravalomanana étant interdit de retour, il ne serait pas candidat à cette élection. D'autant plus que son cas ferait aussi l'objet d'un examen particulier du nouveau gouvernement qui sera nommé par le nouveau président de la République. En tout cas, le prochain gouvernement d'union nationale qui sera dirigé par un premier ministre de consensus n'est pas autorisé à procéder à cet examen.

On sait que les partisans de l'ancien président s'évertuent encore à chercher tous les moyens de faire accepter le retour au pays de ce dernier… afin qu'il puisse se présenter à ladite élection. Mais les chances d'aboutissement de cette revendication semblent presque nulles.

Place aux grosses pointures

En dépit du fait que l'accord prévoit des mesures d'apaisement, relatives notamment à l'octroi d'une mesure d'amnistie pour les événements de 2002 à 2009, force est d'avancer que Marc Ravalomanana ne serait pas sur la liste des bénéficiaires de cette mesure. Pour la simple raison que les poursuites judiciaires dont il fait l'objet sont déjà annoncées et prévues par l'article 13 de la feuille de route en ces termes : «…sont exclus de l'amnistie les crimes contre l'humanité, les crimes de génocide et d'autres violations graves des droits de l'homme et des libertés fondamentales…».

De fait, il est très tentant d'avancer que Marc Ravalomanana ne prendra pas le départ de la prochaine course à la magistrature suprême du pays. Mais même si cela se confirme, cette course s'annonce âpre pour tous les prétendants au titre, car les uns et les autres se guettent continuellement dans leurs préparatifs respectifs.

Ce sera une course stratégique et réservée peut-être aux seules grosses pointures, car les «fantaisistes» pourraient certainement ne pas faire le poids et risquent de s'essouffler avant même le départ

Andry Rajoelina se présenterait au élections présidentielles - Janv2011


Interrogé par la Revue de l'Océan Indien sur son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle à Madagascar, le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT) a déclaré : "je ne suis plus lié par mon engagement de ne pas me présenter, la communauté internationale ayant failli à sa parole", rapporte le quotidien malgache La Vérité. Rajoelina revient ainsi sur sa promesse faite le 12 mai 2010. Il reproche en substance à la communauté internationale de ne pas avoir apporté son aide dans l'organisation du référendum constitutionnel du 17 novembre 2010 et de ne pas reconnaître le régime de la HAT.


Par respect à l’exclusivité que la Revue de l’Océan indien (Roi) a frappée de l’interview que le Président Rajoelina lui a accordée, nous ne vous reproduisons ici, avec l’aimable autorisation des responsables de ce mensuel, que l’extrait ayant traité de la question inhérente à la candidature ou non de ce dernier aux prochaines élections présidentielles. Ceci, pour vous inviter d’ailleurs à vous procurer cette dernière édition de Roi qui, faut – il le faire remarquer, se vend comme des petits pains depuis hier. Ainsi, dans le dessein de ne point barioler la séance de questions – réponses afférente à ce sujet, la reproduction intégrale de celle – ci s’impose.
Voici la question de Roi : « la sempiternelle question de votre éventuelle candidature à la prochaine présidentielle demeure sans réponse. Allez – vous encore faire durer le suspense ou n’est – il pas temps de vous exprimer franchement sur cette question ? ».
Ce à quoi Andry Rajoelina a répondu : « je voudrais d’abord revenir sur le contexte qui m’avait amené à déclarer, au mois de mai dernier, que je n’allais pas me présenter à la prochaine présidentielle. Le 9 août 2009, nous avons signé l’Accord de Maputo. Août, septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars, avril, mai, soit neuf mois plus tard, on n’a pas pu mettre en place le Gouvernement de Transition. Je ne veux plus revenir sur les raisons. Les pressions de la Communauté internationale pesaient lourdement.

 J’ai alors appelé plusieurs Chefs d’Etat africains et européens. J’ai discuté avec l’ensemble de la Communauté internationale dont l’Ua et la Coi. Je leur ai expliqué qu’il était de mon devoir de trouver une issue. Ils m’ont répliqué : écoutez M. Rajoelina, il n’y a pas d’autres alternatives. C’est soit vous vous en tenez à l’application des Accords de Maputo et d’Addis -Abeba, soit vous acceptez un de nos deux autres schémas. Ils m’ont donc proposé de démissionner avec possibilité  de me présenter à la prochaine présidentielle. A cette époque, cette seconde proposition me paraissait difficile car je redoutais qu’une telle situation allait encore replonger le pays dans une période d’incertitude, voire même de chaos. Puis ils ont par la suite avancé : la troisième et dernière solution qu’on vous propose, c’est que vous ne vous portez pas candidat et que vous gérez la Transition avec votre équipe actuelle. Je leur ai répondu : quelles garanties allez – vous m’offrir ? Ils ont dit : en contrepartie, nous vous épaulerons dans l’organisation des élections, vous aurez les aides nécessaires et la reconnaissance internationale.

 J’ai alors accepté bien que c’était une décision très lourde. Surtout vis – à – vis de mes partisans qui ont focalisé leurs espoirs sur ma personne. Mais j’ai fait primer l’intérêt supérieur de la Nation. Si vous vous souvenez, j’ai insisté dessus dans mon discours du 12 mai : j’ai pris mes responsabilités et j’attends que la Communauté internationale prenne les siennes. Mais elle ne les a pas prises jusqu’à maintenant. La Communauté internationale ne nous a pas apporté son aide lors du dernier Référendum et, jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas question de reconnaissance internationale. Tout cela pour vous dire que la décision de me porter ou non candidat à la prochaine élection présidentielle me revient désormais… exclusivement. En ce moment, je suis encore en train d’analyser l’opportunité ou non de ma candidature ».

Ce qui a amené Roi à demander : « vous ne vous sentez plus lié par votre déclaration du 12 mai dernier ? ».
 
 Et la réponse du Président Rajoelina tomba d’un trait : « effectivement, je ne me sens plus lié par cette promesse. C’est la Communauté internationale qui n’a pas tenu sa parole ! ». Clair et net. En tout cas, cette interview exclusive de Roi recèle encore plus de déclarations littéralement capitales pour la vie de la Nation. Quoi qu’il en soit, ceci vient d’effacer, d’un revers de la main, toutes les récentes rumeurs inhérentes, entre autres, à un quelconque « deal » imaginaire entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana et à la soi - disant nomination de Mamy Rakotoarivelo à un quelconque poste de haute responsabilité au sein de la Transition.

Recueillis par R. Christian Frédéric

Blog du net - [Rovahiga] Tranche de vies, tranches de vues

Les choses vont de mal en pis pour le président de la Haute Autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, dit TGV, qui s'enferme dans sa stratégie de fuite en avant. Le gouverneur de la Banque centrale de Madagascar (BCM), Frédéric Rasamoely, l'aurait récemment informé qu'il ne peut plus intervenir sur le marché des changes pour soutenir la monnaie malgache car les recettes en devises provenant des exportations sont insuffisantes et souvent non rapatriées dans le pays. En l'absence d'un afflux d'investissements directs étrangers ou d'aides internationales, les réserves en devises de la BCM sont toutes déjà affectées à des dépenses urgentes. Du coup, les ministres de TGV sont à l'affût de sources de financement occultes pour étayer leur budget ou arrondir leurs fins de mois.

L'affaire Intertek. Depuis quelques semaines, Solofo Rasoarahona, le conseiller spécial du ministre des finances Hery Rajaonarimampianina, prépare la signature d'un contrat en faveur d'Intertek pour le contrôle pré-embarquement des importations malgaches. L'objectif est de tailler des croupières à GasyNet, la joint-venture entre SGS et l'Etat, qui s'occupe actuellement de contrôler les importations à leur arrivée à Madagascar. L'idée d'un contrat avec Intertek s'appuie sur le mécontentement de certains importateurs vis-à-vis de GasyNet, mais cela risque surtout d'amputer les caisses de l'Etat des revenus collectés par cette société. C'est ce qui explique l'opposition du directeur des douanes, Vola Razafindramiandra, à ce projet. D'autant que son promoteur, Solofo Rasoarahona, est le roi du mélange des genres. Non content d'œuvrer pour le compte d'Intertek, il est associé avec le ministre des finances au sein du Cabinet auditeurs associés (CGA), lequel est le commissaire aux comptes ou le conseiller fiscal de nombreuses sociétés de la place, dont plusieurs sont sous le coup d'une enquête fiscale.

Le deux Mamy. Deux personnalités ont le vent en poupe : le ministre des mines Mamy Ratovomalala et Mamy Ravatomanga, le patron du groupe Sodiat. Le premier a joué un rôle non négligeable dans la mise en place du contrat minier avec la société chinoise Wisco (exploitation du fer de Soalala), qui aurait payé pour cela 100 millions $, dont la BCM n'a toujours pas officiellement confirmé la réception. Toutefois, le plus influent des deux est sans conteste Mamy Ravatomanga : ce dernier est un proche de TGV et le patron du quotidien La Vérité. Depuis fin 2009, il est administrateur représentant l'Etat au sein de Telecoms Malagasy (Telma), ancienne firme étatique aujourd'hui contrôlée par des sociétés privées. En outre, il est le lobbyiste attitré d'Iqbal Rahim, l'actionnaire des sociétés Galana raffinerie terminal (GRT) et Galana distribution pétrolière (GDP). Il y a quelques mois, il a racheté à la société EEM l'immeuble Pradon à Antananarivo pour 2,7 millions €, et il s'emploie maintenant à le rentabiliser. C'est ainsi que le groupe Galana a décidé de résilier, fin 2010, le bail de son siège d'Antananarivo auprès de la société Sacoplast appartenant à la famille Hiridjee, pour aller s'installer dans l'immeuble Pradon. Enfin, pour jauger de l'influence politique de Ravatomanga, un exemple suffit : c'est lui qui a remis le CV d'Hery Rajaonarimampianina à TGV pour qu'il le nomme dans son gouvernement. Devinez qui est le commissaire aux comptes des sociétés du groupe Sodiat !

TGV s'inspire de Ravalomanana. Comme le laissait déjà présager un document d'orientation économique de la HAT, adopté il y a quelques semaines, TGV est en train de se laisser influencer par les thèses nationalistes. Ainsi, un décret ministériel devrait être prochainement adopté pour instaurer une sorte de monopole de l'importation des produits pétroliers : l'Etat accorderait un marché d'importation à une seule société auprès de laquelle les distributeurs de la place devraient s'approvisionner. Parallèlement, le gouvernement pourrait décider de fixer d'autorité le prix des produits à la pompe, ce qui engendrerait une double contrainte (à l'import et à la vente) pour les compagnies pétrolières. Il n'est pas certain que ce système permettra à l'Etat de récupérer une partie de la plus-value réalisée actuellement par les compagnies pétrolières. Celle-ci risque plutôt de tomber dans l'escarcelle d'hommes d'affaires proches de la HAT, qui vont se ruer pour obtenir ce contrat d'approvisionnement exclusif ou le faire attribuer à une société avec laquelle ils sont de mèche. Une belle bataille de lobbying en perspective.

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MADAGASCAR : NOTRE PAIN QUOTIDIEN …
Des bus se renversent dans les rizières pour excès de vitesse ou pour défaillances techniques ou pour cause d’ébriété du chauffeur, des hommes femmes et enfants y ont perdu leur vie. Une petite fille de 7 ans a été mutilée à mort après avoir été violée. Ses agresseurs lui ont arraché les bras jusqu’à l’épaule, sa tête aussi et ont jeté le tout dans un ravin fourré dans un sac de jute. Des organes vitaux comme les yeux, la langue, le cœur. A Toliara, un « vazaha » (étranger de race blanche) a failli y laisser sa peau après s’être accouplé avec une  femme tout en se faisant filmé, sur un lieu « fady » (interdit par la coutume). Les jeunes gens du coin munis de frondes et de sagaies les ont ratés de peu. Le terrain où s’était passé les ébats amoureux, se trouvait à proximité de quelques cimetières.

De jeunes hommes se pendent ici et là dans leur maison, sans qu’aucune explication ne soit donnée. Les cadavres d’un jeune couple (un adolescent de 18 ans et une jeune fille de 15 ans) furent découverts dans le lac d’Andraikiba à Antsirabe ils étaient ou s’étaient attachés des pieds aux bustes. Une histoire d’amour qui a fini mal ? 12 Personnes du même village (Analavory) ont trouvé la mort à cause d’une maladie non connue.

200000 emplois supprimés de 2009 à 2010,  et 139 autres employés de la zone franche Galaxy Andraharo viennent d’être mis au chômage technique à partir d’aujourd’hui. Une serveuse travaillant dans un restaurant de Toamasina a été « vendue » à un étranger  par son patron. Après de très dures semaines de sècheresse, la pluie continue de tomber depuis quelques jours sans trop de violence mais assez pour inonder les zones basses de la capitale. Dans la partie nord de l’ile, on craint des risques d’inondations. Des orages et des vents violents sont annoncés dans la zone littorale d’Antalaha à Mahajanga.

A Ambohimarina Itaosy, une villa été attaquée par des hommes armés de fusils et d’armes de poing. A Soavina, après 2 hommes ont péris dans l’attaque. Les malfaiteurs ont averti le quartier de Fenoarivo qu’ils vont venir prendre d’assaut les habitants de ce fokontany. Au 67 ha Ambodin’Isotry, des détrousseurs se sont fait plaisir en jouant au passe-passe, comme dans un match de rugby  avec un sac contenant 1 million d’ariary appartenant à homme qui était dans sa voiture d’où le sac a été dérobé. La nuit, dans leur maison, les gens se relaient pour monter la garde car avec la pluie qui tombe, on ne peut s’attendre qu’à des attaques de voleurs armés ou pas !

Le prix du riz vient d’accuser une hausse après l’annonce du gouvernement d’une baisse prochaine. Et comme le prix de l’essence vient de monter, gageons que le riz s’achètera encore plus cher que maintenant.

Pas grand-chose ! C’est le quotidien de ceux qui ne sont pas au pouvoir. Voilà peut-être pourquoi les gens font de la politique, pour se mettre à l’abri plutôt que de nous mettre à l’abri.

Ecoutons ce que nous raconte « tananews.com » sur le sujet évoqué ici :

Désiré Ramakavelo : « Je ressens ce que la population endure actuellement »
Le Gal en retraite, Désiré Philippe Ramakavelo, et non moins membre du CST communique son opinion face à l’insécurité qui prend de l’ampleur depuis quelques mois. A cet effet ce politicien réclame davantage de responsabilité de la part des forces de l’ordre. « Si vous avez faits des efforts, faites-en plus. Mettez en place de la bonne stratégie, et donnez le matériel qu’il faut à la police communautaire » lance-t-il. Et d’ajouter qu’il peut ressentir ce que la population doit endurer actuellement, puis que lui-même a été victime d’une attaque à son domicile, il y a de cela quelques années. Par ailleurs, Désiré Philippe Ramakavelo s’est permis de s’étaler quelque peu sur ses traumatismes personnelles, vis-à-vis de cette fameuse attaque à son domicile. « Depuis on ne se sent plus en sécurité, on ne vit plus en paix, même le moindre aboiement de chiens dans les rues nous fait des rebondissements dans le cœur. Je suppose que la population vit la même chose, voire pire » a-t-il déploré. Un DJ à la présidence, un officier spécialiste des bombes qui fond en larmes, et maintenant un Général à la retraite qui a presque peur de son ombre, Madagascar est loin d’être un pays banal.

rov@higa

Madagoravox/Exclu :renversement du pouvoir Ravalomanana - témoignage détaillé.

  INTRODUCTION :
On me transmet ce fichier qui serait la transcription d’une déclaration émise par le Cdt Charles depuis Tsiafahy …
Il faudra rester vigilant et garder un maximum de recul face à ce papier qui est un véritable brûlot. Les journalistes (on l’espère) se chargeront d’en vérifier la véracité …  Les juridiques de son implication … Les analystes de l’intérêt de sa diffusion aujourd’hui … Et les politiques de tous bords de son exploitation (et de leur défense) …
D’aucuns se chargeront de démonter les contradictions ou les incohérences de ces déclarations et de leur chronologie (Monibou dans le coup à cette époque ???) , d’autant qu’elles sont établies à deux ans d’intervalle.  Et on ne peut que rester prudent face à un témoin dont à n’a pas idée des motivations et enjeux réels …  Charles se rétractera peut être ou niera être à l’origine d’un papier qui s’il a une réalité, dénonce formellement les acteurs et les responsables (et les financeurs) du Lundi Noir et du 7 février… Et si c’est vrai, y’en a qui vont pas être bien dans leurs baskets …
On se pose des questions quant à la diffusion de ce genre de document quand on le reçoit … Je fais, je fais pas ? Quel va en être l’impact ?
… Suis je manipulé ? Suis je utilisé ?
Et puis zut !… Je ne suis humblement qu’un rédacteur-blogueur-vulgarisateur  … Et  je préfère faire confiance en l’intelligence des gens …
http://madagoravox.wordpress.com/2011/01/22/explosif-chronologie-dun-coup-detat-du-19-janvier-au-17-mars-par-le-cdt-charles-andrianasoavina-manuscrit/
 













Marc Ravalomanana et AN Rajoelina vers un accord de dénouement de crise ?

Janv2011

Au bout de 8 jours de négociation à l’hôtel « Le Hintsy » à Ambohimanambola, la mouvance Ravalomanana et l’UDR/TGV ont accouché d’un procès verbal de réunion, prêt à être signé par les deux principaux protagonistes de la crise, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Les deux partis s’accordent à confier la présidence de la transition à Andry Rajoleina et à considérer pour la conduite de la transition les forces politiques suivantes : UDR, Mouvance Ravalomanana, TGV, Mouvance Zafy, Escopol, Mouvance Ratsiraka et autres sensibilités politiques. Par ailleurs, les deux camps s’entendent sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un PM de consensus, l’élargissement du Parlement et l’augmentation à 10 du nombre des représentants des sensibilités politiques au sein de la CENI dont 8 répartis équitablement entre la mouvance Ravalomanana et leurs alliés d’une part et l’UDR/TGV et leurs alliés d’autre part. 2 membres seront issus des autres sensibilités politiques. La mouvance Ravalomanana et l’UDR/TGV s’accordent également sur la mise en place du Conseil du Fampihavanana Malagasy (ou CNR) présidé par une personnalité reconnue pour son sens du Fampihavanana et s’engagent à œuvrer en commun pour l’instauration d’un climat d’apaisement politique et social. Quant au retour au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana « après l’instauration d’un environnement politique et sécuritaire favorable », les deux camps s’entendent que les autorités de la transition veilleront à la protection de sa famille ainsi que de ses biens.

6 points de divergence. Le procès verbal de réunion en question soulève 6 points de divergence. En effet, si la mouvance Ravalomanana propose la recomposition de la HCC, l’UDR/TGV suggère son maintien. Si la mouvance Ravalomanana reconfirme sa proposition de Mangalaza Eugène comme PM de consensus ou à défaut de ce dernier une personnalité issue de la mouvance, l’UDR/TGV pense que la nomination du PM de consensus relève de la compétence souveraine du président de la HAT parmi les personnalités proposées par les diverses entités politiques. Si la mouvance Ravalomanana propose qu’au PM du gouvernement d’union nationale soient adjoints deux vice-premiers ministres issus des deux parties protagonistes principales qui seront désignés sur proposition de leur entité respective, l’UDR/TGV soutiennent que l’opportunité de la création de deux vice-primatures soit laissée à l’appréciation souveraine du président de la HAT. Et si la mouvance Ravalomanana propose le Pr Albert Zafy pour présider le Conseil du Fampihavanana Malagasy (ou CNR), le camp Rajoelina s’y oppose. On remarque que le procès verbal qui servira de base de négociations élargie à l’arrivée de la délégation de la SADC ne fait aucune mention sur la répartition des sièges au sein du gouvernement d’union nationale.

Deux TIM, deux quotas. Le cas Raharinaivo a également ralenti les négociations d’Ambohimanambola. Car si la mouvance Ravalomanana revendique la présidence du Congrès de la transition, l’UDR/TGV préconise le maintien de Raharinaivo Andrianantoandro. Les avis divergent également sur le quota du TIM ou de la mouvance Ravalomanana dans le Congrès et le CST. La mouvance Ravalomanana soutient que les 78 et les 28 représentants de la mouvance respectivement au sein du CT et du CST sont tous proposés par Marc Ravalomanana. L’UDR/TGV s’y opposent. Pour ce groupement pro-Rajoelina, les 35 députés du quota de Raharinaivo au sein du CT doivent être reconduits. Il appartiendra à la mouvance Ravalomanana de proposer les 43 nouveaux membres. Quant au quota de la mouvance Ravalomanana au sein du CST, cette mouvance suggère que ses 28 représentants doivent être tous proposés par son chef de file. Or pour l’UDR/TGV, les 15 sénateurs du quota de Raharinaivo au sein du CST doivent être maintenus. Et la mouvance Ravalomanana n’aura qu’à proposer les 13 représentants restants. En tout cas, les deux chefs de file pourraient apporter des modifications à ce résultat des négociations d’Ambohimanambola. Un résultat qui fera d’ailleurs l’objet d’une négociation élargie à l’arrivée de la délégation de la SADC prévue aujourd’hui.

Recueillis par RAJAOFERA Eugène
  
Les sceptiques ne manquent pas. Mais aboutir à un accord avant l’arrivée du Dr Leonardo Simao n’est pas impossible entre le TIM, le TGV et l’UDRC qui discutent depuis quelques jours sur les solutions consensuelles de sortie de crise. Des résultats ont été obtenus sur des sujets ardus. Les positions inflexibles d’autrefois se sont assouplies. Le TIM a accepté qu’Andry Rajoelina soit le Président de la transition. Le TGV et l’UDRC admettent l’intégration des mouvances au sein du Parlement. D’autres points sont restés conflictuels mais quelques acquis sur la base de compromis pourraient déjà faire l’objet d’un accord. La classe politique toute entière attend les résultats de ces négociations au Hintsy. La marche vers le consensuel et l’inclusif est avantageuse pour certains intérêts mais désastreuse pour d’autres qui freinent des quatre fers devant les initiatives.


Les vraies solutions

 

Après deux ans de crise, la lassitude se fait de plus en plus sentir. L’appauvrissement de la population s’accentue de jour en jour. Les pertes d’emplois pour des milliers de gens n’ont toujours pas été compensées jusqu’à présent. L’augmentation du chômage a accentué  l’insécurité et la délinquance comme jamais auparavant.

 Les suspensions d’aides et de crédits de la part des bailleurs de fonds sont douloureusement ressenties par les structures qui en ont bénéficié. Au total, la vie est plus dure dans chaque foyer à cause de l’inexistence ou des révisions à la baisse des ressources.

 La classe politique est-elle consciente de cette situation ou pas encore ?
 L’heure n’est plus aux tergiversations qui n’ont comme conséquence qu’une perte de temps et d’argent. L’extrême-Sud est dans la sécheresse et la famine. Elle serait au plus mal s’il n’y avait pas les dons humanitaires internationaux.
 Dans la capitale, c’est la guerre de sièges qui préoccupe la classe politique. Il est temps d’appliquer les vraies solutions qui prennent pied sur le large consensus et l’inclusif.

Pourquoi aller aux élections si les conditions de leur crédibilité ne sont pas réunies ?  Pourquoi n’apporte-t-on pas aux  points faibles dénoncés les remèdes nécessaires. Ne veut-on pas que des observateurs internationaux viennent suivre le déroulement des élections ? N’accepterait-on  pas la neutralité dans la  préparation et l’organisation des élections pour ne pas reconnaître l’importance de l’augmentation des membres de la CENI ? Enfin jusqu’à quand attendra-t-on l’avènement du gouvernement de consensus souhaité par les différents accords depuis deux ans ? C’est le temps de la prise de conscience, la classe politique doit abréger sa récréation. L’accouchement d’un accord à l’hôtel Le Hintsy pourrait être porteur d’espérance dans la résolution de la crise.
 Mais le risque d’avortement des négociations en si bon chemin n’est pas à écarter surtout si les intérêts particuliers dament le pion à l’intérêt général.

Exercice de la DEMOCRATIE est il compromis par la pauvreté?

   Les cultures traditionnelles, qui mettraient en avant la primauté de la famille ou de la communauté sur l’individu ainsi que la prégnance des rapports hiérarchiques entre les classes d’âges, pourraient conduire à négliger les libertés individuelles et politiques. Ces thèses reposent sur le postulat implicite que la démocratie est une invention occidentale qui ne pourrait être facilement « exportée » dans les pays du Sud.
 Pourtant, pour l’Afrique en général, Evans-Pritchard et Fortes (1964) indiquaient par exemple, dès 1940, que « la structure d’un État africain implique que rois et chefs gouvernent par consensus ».
 Pour Madagascar en particulier, on peut facilement identifier dans la culture malgache des éléments qui montrent que les principes démocratiques n’y sont pas absents.
*  Tel proverbe affirme par exemple l’égalité des hommes entre eux.
"Ny olombelona toy ny fandrin-drano, ka tsy misy avo sy iva : les hommes sont pareils à la surface de l’eau tranquille : il n’y a ni haut ni bas."
*  Telle valeur fondamentale, le Fihavanana, rappelée dans le préambule de la constitution de la troisième République de 1992.
 "Le peuple malgache souverain [est] profondément attaché à ses valeurs culturelles et spirituelles, notamment au Fihavanana, garant de l’unité nationale"
 et  privilégie l’entraide, le compromis, l’échange mutuel et le dialogue.
*  Telle tradition, les Kabary, grands rassemblements convoqués par les souverains pour obtenir l’adhésion du peuple aux décisions, pourrait être une forme originale de démocratie.
*   Telle organisation de la communauté villageoise, le Fokonolona permet l’exercice démocratique du pouvoir par l’assemblée de tous, laquelle est régie par une stricte égalité des participants (Condominas, 1991 ; Andrianjafy-Andrianmanindrisoa, 2004).
On peut aussi rappeler l’ancienneté de l’unification politique malgache, impulsée dès le VIIe siècle par la dynastie Maroseranana et poursuivie jusqu’à la fin du XIXe siècle par les souverains de l’Imerina (Rakotoarisoa, 2002). Il en résulte notamment que, si l’appartenance ethnique a un sens pour les Malgaches, sa traduction dans le champ politique reste secondaire par rapport à nombre d’autres pays africains, en dépit des tentatives récurrentes de manipulation politique des ethnies par certains hommes politiques.
L’enquête Afrobaromètre de 2005 montre d’ailleurs clairement que « pour une grande partie des Malgaches, l’appartenance nationale prime sur l’identité ethnique ».
 Pour rendre compte de l’adhésion des Malgaches à la démocratie, Afrobaromètre de 2005 et et enquêtes diverses en seront l'inspiration.
 Le soutien des Malgaches à la démocratie y apparaît majoritaire (et massif dans la capitale), même s’il n’est pas dénué d’ambiguïté.
La citoyenneté démocratique à Madagascar
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 L’enquête Afrobaromètre de 2005 permet de rendre compte de l’attachement des Malgaches à la démocratie et de mesurer leur « citoyenneté démocratique ». Celle-ci, comme le rappelle M. Bratton (2006), repose sur des valeurs politiques spécifiques, implique des opinions favorables à la démocratie et est associée à un certain nombre de comportements citoyens.
 L’adhésion aux principales valeurs démocratiques est massive puisque plus de 70 % des Malgaches expriment leur tolérance à l’égard des opinions des autres, valident la liberté d’expression et d’organisation politique et légitiment l’égalité politique.  De ce point de vue, la citoyenneté démocratique est particulièrement affirmée.
 Le soutien aux procédures démocratiques est cependant plus nuancé. Les Malgaches rejettent massivement l’idée que le pays soit dirigé par l’armée, par un parti unique ou par un président doté de tous les pouvoirs. Ils expriment très largement leur accord avec le principe des élections régulières, libres et honnêtes, pensent que le président doit obéir aux lois et valident le multipartisme. Ce soutien large à la démocratie est enfin relativement solide dans la mesure où il n’est pas majoritairement conditionné à l’obtention rapide de résultats concrets
--->  Près des trois quarts des Malgaches (73 %) pensent que tout le monde devrait avoir la possibilité d’exprimer librement des pensées politiques même si elles vont à l’encontre des sentiments populaires ; 72 % des Malgaches soutiennent le droit de participer à n’importe quelle organisation, que le gouvernement l’approuve ou non ; une très large majorité (88 %) pense que toutes les personnes devraient avoir le droit de voter, même si elles ne comprennent pas totalement les problèmes ou enjeux des élections ; 79 % des individus répondent que les femmes doivent avoir les mêmes droits et recevoir le même traitement que les hommes.
Pourtant, cette adhésion marquée aux procédures démocratiques ne doit pas occulter l’importance des personnes se sentant à l’écart des enjeux démocratiques. 33 % des Malgaches estiment en effet que, pour eux, le type de gouvernement n’a aucune importance, ce qui est de loin le pourcentage les plus important des 18 pays ayant participé à la troisième vague d’enquêtes Afrobaromètre. L’importance de ces « hors-jeu » démocratiques pourraient bien alors favoriser, par manque d’intérêt pour la chose publique ou par soutien effectif, l’instauration d’un système non démocratique.

Enfin, du point de vue des comportements citoyens, la citoyenneté démocratique apparaît problématique. En dépit d’une participation électorale forte et régulière,l’intérêt pour la chose publique et la mobilisation individuelle ou collective sont limités. Seuls 48 % des Malgaches se déclarent en effet intéressés (plutôt ou très) par les affaires publiques.
De fait, en famille ou avec des amis, les sujets politiques ne sont pratiquement jamais ou très occasionnellement abordés (seuls 12 % des Malgaches disent parler fréquemment politique avec leurs amis ou les membres de leur famille et 48 % ne parler jamais de politique), soit le pourcentage le plus faible des 18 pays ayant participé à la troisième vague d’enquêtes Afrobaromètre de 2005.
Ce faible intérêt pour la politique va de pair avec une faible mobilisation politique. À titre individuel, les Malgaches ne prennent quasiment jamais l’initiative de rencontrer des représentants « politiques », qu’il s’agisse d’un conseiller communal, d’un représentant de l’assemblée nationale, d’un ministre ou fonctionnaire d’un cabinet ministériel, d’un officiel d’un parti politique, d’un chef religieux ou encore d’un chef traditionnel. Collectivement, cependant, 72 % des Malgaches disent avoir été amenés à se rassembler avec d’autres personnes pour aborder un problème, mais seulement 46 % plusieurs fois ou souvent. Quant à la participation protestataire, elle est massivement rejetée par près des deux tiers des Malgaches, qui disent qu’ils ne participeront jamais à une manifestation.
-->  seuls 31 % des Malgaches estiment que, si le système actuel ne produit pas de résultats dans un avenir proche, il faut essayer une autre forme de gouvernement, alors que 56 % disent au contraire qu’il faut donner plus de temps au système actuel de gouvernement élu pour traiter les problèmes hérités du passé.
--> 88 % des habitants de la capitale se déclarent favorables ou très favorables à la démocratie, 91 % avec le fait d’avoir un système politique démocratique pour gouverner le pays. Près de neuf Tananariviens sur dix se prononcent contre la prise du pouvoir par un homme fort ou par l’armée (77 % des Tananariviens rejettent en même temps les deux formes de gouvernement autoritaires).
 l’analyse des attitudes à l’égard de la démocratie par quartier fait apparaître des différences marquées. Le pourcentage de personnes se déclarant méfiantes vis-à-vis de la démocratie tend en effet à augmenter au fur et à mesure que le quartier est plus pauvre.
Ainsi 20 % des habitants des quartiers pauvres se sont déclarés défavorables à la démocratie contre 14 % de ceux habitant dans les 25 % des quartiers les plus riches. Dans les quartiers les plus déshérités, ce sont 30 % des habitants qui expriment une telle défiance, une proportion deux fois supérieure à celle constatée en moyenne dans la population.   
Certaines caractéristiques individuelles semblent cependant « protéger » les individus de cette « pression du territoire » sur les opinions individuelles, alors que d’autres entraînent une « sur-réaction antidémocratique ». Le taux de défiance des plus riches, des personnes ayant une pratique religieuse régulière, des plus de 35 ans ou encore des divorcés ou veufs, reste en effet relativement stable quel que soit le quartier d’habitation. En revanche, les actifs travaillant dans le secteur formel ou les 25-34 ans sont nettement plus défiants vis-à-vis de la démocratie lorsqu’ils habitent dans un quartier déshérité (respectivement 45 % et 58 % d’entre eux se déclarent « non favorables à la démocratie » contre 13 % et 24 % dans les quartiers riches).
On note aussi dans les quartiers les plus pauvres une sensibilité extrême des opinions individuelles aux expériences et trajectoires sociales. Avoir été au moins une fois sans domicile ou avoir connu des menaces d’expulsion du domicile augmente d’autant plus fortement la probabilité de se déclarer défiant à l’égard de la démocratie que l’on réside dans un quartier pauvre.
Sans constituer une opinion dominante des quartiers pauvres, le rejet de la démocratie en est donc une opinion fréquente. L’histoire malgache fournit quelques éléments compatibles avec ce résultat singulier. En effet, les quartiers les plus pauvres ont été souvent, dans l’histoire politique du pays, à l’origine de formes de mobilisations très particulières.
 Lors des événements de 1972, les ZWAM (Zatovo Western Andevo Malagasy (Jeunes, Western – du fait de leur identification aux cow-boys, Esclaves, Malgaches) bandes de jeunes vivant de vols et en guérilla permanente avec les policiers, se sont ralliés au mouvement insurrectionnel. Mais, maintenant leur organisation sur la base du quartier, ils ont cependant toujours été soupçonnés de se livrer à des violences gratuites (mise à sac de magasins) ou d’être manipulés par des militants politiques d’un bord ou de l’autre.
Sous le deuxième septennat de D. Ratsiraka (1983-1989), les TTS - , jeunes chômeurs des bas quartiers regroupés par le ministère de la Population, ont terrorisé la population urbaine de la capitale pour empêcher toute velléité de manifestation.
Enfin, ces pratiques sont réapparues à l’occasion des élections de 2001. Les partisans de D. Ratsiraka ont par exemple utilisé les Bemiranga, jeunes issus de familles très pauvres des bas quartiers pour fomenter des troubles.
Les quartiers pauvres : un espace de socialisation.
 
On peut indiquer tout d’abord que les habitants de ces quartiers sont marqués par des expériences de vie communes et spécifiques telles que la confrontation à l’insalubrité et à la surpopulation des logements, à l’incertitude liée à la propriété de l’espace, au sous-équipement en infrastructure, à l’expérience du sous-emploi.
 Un grand nombre de ces quartiers sont situés sur des rizières mal remblayées et se sont construits il y a plusieurs décennies en dehors de tout plan d’urbanisation et sans que la question de la propriété de la terre ait été réglée. Cela implique d’une part une insalubrité importante des logements (humidité, risque d’inondation) et une incertitude majeure quant à la stabilité résidentielle (menaces d’expulsion lors des tentatives de réhabilitation). Dans les quartiers les plus pauvres, seuls 4 % des individus ont un raccordement à l’eau courante, ce qui implique par exemple d’aller faire la queue plusieurs fois par jour à la borne fontaine la plus proche. Dans ces quartiers encore, 48 % des actifs (soit 41 % des adultes) travaillent « à leur propre compte », c’est-à-dire qu’en raison de la carence d’emploi, ils se débrouillent seuls chaque jour pour obtenir de quoi nourrir leur famille.
Les quartiers les plus pauvres sont aussi le lieu de nombreuses interactions sociales. Ils sont d’une part des espaces de regroupement familial (plus de 80 % des personnes y ont des membres de leur famille). Ils sont aussi l’occasion de nouer des relations électives. Plus de 80 % des habitants disent y avoir des amis et les conversations avec les voisins y apparaissent bien plus fréquentes que dans les autres quartiers. Plus de 50 % de leurs habitants y passent d’ailleurs leur journée, soit qu’ils y travaillent (essentiellement dans le secteur informel), soit qu’ils soient inactifs.
Enfin, l’ancrage dans le quartier est très important, puisque 32 % des adultes y sont nés et que l’ancienneté moyenne y est de 22,9 ans. Nous avons d’ailleurs montré toute l’importance subjective qu’avaient les quartiers pauvres pour leurs habitants (Wachsberger, 2006b). C’est au sein du quartier que ces derniers peuvent trouver un minimum de protection et de reconnaissance, et recevoir un indispensable réconfort moral. Ce support, même imparfait, est d’autant plus important pour les individus y logeant que les autres sources de soutien (notamment la protection sociale formelle) sont défaillantes.
               
ASPIRATIONS ET DECEPTIONS
Dans ses études bien connues, O. Lewis a montré comment pouvait se développer une culture de la pauvreté qu’il définit comme « une adaptation et une réaction des pauvres à leur position marginale dans une société capitaliste stratifiée par classes et fortement individualisée ».
 Cette culture est donc d’abord une forme d’adaptation à des conditions objectives de vie, même si elle tend à se perpétuer de génération en génération. Elle traduit en effet « un effort pour faire face au désespoir et à la détresse face au constat de l’impossibilité d’atteindre les buts valorisés par la société ».
À Madagascar, la pauvreté est cependant une condition sociale largement partagée.
 En 2001, 70 % des individus y étaient en effet en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Les pauvres ne constituent donc pas, loin s’en faut, un groupe marginal. Dans une telle configuration, qualifiée de « pauvreté intégrée » par S. Paugam (1996), le développement d’une culture de la pauvreté telle que O. Lewis l’a définie paraît peu probable. Cependant, l’ampleur de la pauvreté n’empêche pas que se développent des formes particulières d’exclusion et de relégation sociale. La vie urbaine est en effet propice à de tels phénomènes.
 Il y a par exemple à Antananarivo, en contradiction avec les valeurs supposées de solidarité africaine, quelque 10 000 sans-abri, lesquels sont fortement stigmatisés, comme l’atteste le nom de « 4’mis », par lequel ils sont habituellement désignés. Habiter dans les quartiers les plus pauvres pourrait ainsi constituer aussi une seconde forme, moins visible, de disqualification sociale. C’est en tout cas un sentiment fréquemment exprimé par ceux qui y logent.
Leurs habitants estiment plus souvent que la moyenne que leur quartier a mauvaise ou très mauvaise réputation (44 % sont dans ce cas contre 32 % en moyenne). Surtout, plus d’un sur cinq (22 %) dit avoir souffert au cours de l’année écoulée d’une discrimination liée à son lieu de résidence (contre 3 % en moyenne).
 Ce sentiment de stigmatisation est doublé d’un pessimisme marqué quant aux évolutions d’avenir. Alors qu’en moyenne 32 % des Tananariviens pensent que dans l’année qui vient leur situation va rester à l’identique ou se dégrader, c’est 50 % des habitants des quartiers pauvres qui sont dans ce cas. Ce sentiment est aussi positivement corrélé à la faiblesse de l’estime de soi. Celle-ci, qui renvoie à l’opinion plus ou moins favorable qu’une personne a d’elle-même, est en effet étroitement liée à la reconnaissance sociale accordée aux individus. Ainsi une faible estime de soi est un élément important du processus d’exclusion sociale. Conséquence d’une disqualification sociale, elle peut en retour réduire encore les capacités des individus à se réinsérer. Or, dans les quartiers les plus pauvres, 38 % des habitants (mais près des trois quarts de ceux qui déclarent avoir souffert d’une discrimination liée à leur lieu de résidence) ont une faible estime d’eux-mêmes,(contre 24 % des individus en moyenne).
Les quartiers pauvres délimitent donc des espaces de vie et de socialisation propres à générer le développement d’une culture spécifique dont le rejet de la démocratie pourrait être une des facettes. Or les associations de quartier semblent jouer, dans ce mécanisme, un rôle de premier plan. Nous l’avons en effet signalé précédemment, participer aux associations de quartier est significativement et positivement corrélé à la défiance à l’égard de la démocratie, quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques des individus.
Une telle corrélation entre participation aux associations de quartier et défiance à l’égard de la démocratie amène à reconsidérer les réflexions sur la citoyenneté démocratique. La participation associative est très fréquente à Antananarivo. Dans l’ensemble, 51 % des adultes de la capitale participent régulièrement ou occasionnellement aux activités d’une association familiale, 47 % aux activités d’une association religieuse, 42 % aux activités d’une association de quartier. Dans les quartiers les plus pauvres, la participation aux associations de quartier est encore plus fréquente puisque plus de la moitié des adultes déclarent y participer. Si on peut a priori exclure les associations familiales de la sphère de la société civile, les associations religieuses et surtout les associations de quartier pourraient bien correspondre à une forme d’engagement collectif. En effet, bien qu’il ne soit pas fait mention dans le questionnaire de la nature des activités de ces associations, les enquêtes de terrain que nous avons menées montrent que nombre d’entre elles pourraient être qualifiées de citoyennes : associations des usagers de la borne fontaine, associations pour l’exploitation collective de la rizière, associations des jeunes pour organiser des activités de loisir, associations pour la sécurité et la défense du quartier, associations sportives, etc.

Dans les quartiers les plus pauvres, les différentes variables de précarité et d’exclusion sont positivement corrélées à la participation associative, tout particulièrement le fait d’avoir été au moins une fois sans domicile. 93 % des personnes ayant connu une telle expérience participent aux associations de quartier. C’est encore le cas pour 60 % de celles ayant été au chômage pendant plus de 6 mois et de 63 % de celles qui ont connu une détérioration de la sécurité de l’emploi. Il apparaît également que les personnes les plus pessimistes quant à l’évolution de leur situation économique sont aussi plus fréquemment impliquées dans ces associations que les autres.


 Enfin, la quasi-totalité des personnes ayant été victimes d’une discrimination liée à leur lieu de résidence (96 %) participent aux activités d’une association de quartier. Elles représentent ainsi 40 % des membres de ces associations, alors qu’elles ne sont que 22 % dans ces quartiers. Compte tenu de ces résultats, la participation associative pourrait bien être analysée comme une forme de mobilisation politique, un moyen de lutte pour l’existence, une prise en charge par eux-mêmes d’individus laissés pour compte, un moyen de résistance à la discrimination.
Il n’est pas sûr pour autant que ces associations relèvent de l’esprit civique. La participation associative ne « se limite pas à produire du lien social mais peut aussi produire des solidarités fermées, où le groupe se clôt sur lui-même et tend à exclure ».

L’analyse des corrélations entre les variables individuelles et la participation aux associations de quartier dans les quartiers pauvres tend à valider cette analyse. Les associations des quartiers pauvres drainent en effet les personnes les moins intégrées socialement et les plus pessimistes quant à leur avenir. Mais les associations de quartier semblent aussi bien favoriser un repli sur une identité fermée, comme en témoigne la plus grande méfiance affirmée à l’égard de la démocratie et la plus fréquente identification ethnique des individus y participant.

M/car : discussion sur "Le COUP d' ETAT - guest star..."

Janv2011
F.Eddie comme souvent intervient et fait mouche, à faire surgir l'envie d'échanger plus sur des sujets qui nous concernent, et dont nous pouvons débattre ensemble...

" Personnellement, je considère le "coup d'Etat" comme n'étant pas le mal "en soi", mais...uniquement et foncièrement son "symptôme", sa "manifestation", une des "ses expressions politiques" les plus abouties. Car aussi vraisemblable que cela puisse paraître, faire un coup d'Etat n'est pas chose aisée. Loin s'en faut! Mais s'il se concrétise c'est que le mal est déjà à son comble (le fruit étant pourri tombe alors de lui même), et que les conditions propices au coup d'Etat ont été - toutes ou quasiment toutes - remplies.

Ceci étant, les meilleures façon de lutter et d'empêcher les coups d'Etat ne consistent pas à mettre un agent de renseignement ou un policier derrière chaque militaire ou chaque individu ni à emprisonner les opposants, et encore moins à nier le mal - par convenance - devant la pure évidence, mais de faire en sorte que l'environnement politique dans lequel on (la société dans laquelle on vit) évolue, soit propice à la paix sociale, à la stabilité politique "réelle" (et non artificielle ) et à l'effectivité d'une repartition de richesse aussi équitable que possible même au minima (du moins moralement supportable).

Ce qui impose donc, la fin d'au moins 3 choses:

1. la fin de toute forme "d'exclusion" fondée sur l'élitisme discriminant et l'arrogance, dans n'importe quelle domaine (politique, économique, social, culturel, cultuel...)
2. la fin de toute "personnalisation du pouvoir"
3. la fin de toute forme (ou tentative) de "confiscation de pouvoir".

Examinons les régimes successifs par rapport à ces 3 points, et nous verrons que tout ce qu'ils ont fait, construit, bâti...de meilleur (croissance économique, projet minier...avec des chiffres au nom miraculeux, au vertu messianique...), se sont effondrés à cause essentiellement de ce 3 virus qui , eux, savent bien exciter les orgeuils des présidents, leurs vanités, ou flatter leurs égo pour les rendre, à la fin - sans qu'ils s'en rendent comptes - , aveugles...et les déchoir comme la pire des hommes.

Et ces 3 là sont une très fertile matrice de coup d'Etat.

A charge aux politiciens, et aux leaders d'opinion de trouver les formules adéquates et d'avoir la volonté politique pour y remedier...d'où le problème qui attend toujours des réponses: Par où commencer? Le "romantisme politique" se heurte (et est souvent vaincu par le) au "real politics". Sans issue? Peut-être pas!

Un problème, donc peut-être et d'abord "personnel", propre à chaque individu qui prétend vouloir servir son pays (Est-ce la problématique fondamentale posée par le "moi haissable"?) et qu'il se doit de résoudre avant même de prétendre conquérir quelconque pouvoir en vue de l'exercer après. Avant d'être politique, économique et autre."

(Ces dires ne sont pas une déclaration "isolée" mais font partie d'une discussion facebook :http://www.facebook.com/notes/erika-cologon-epouse-hajaji/mcar-internet-vous-tapez-secte-et-madagascar-acticle-du-monde-diplomatique/10150116793723554 - cette reprise de passage de discussion peut se voir être ôtée selon la volonté de l'auteur )

Acceptation de l’ONU à la participation de Madagascar à leurs sessions

Janv.2011

Les Nations Unies viennent d’accepter la participation de Madagascar à leurs programmes figurant dans le calendrier de la 65ème session ordinaire, a indiqué le quotidien national Midi dans son édition de jeudi.

"La commission de vérification des pouvoirs de l’Organisation des Nations unies (Onu) vient d’adopter une résolution consacrant l’acceptation et l’adoption de la pleine et entière participation de Madagascar aux travaux de la 65è session ordinaire de cette organisation qui vont se terminer à mi- septembre 2011", selon le journal.
Selon Midi, par cette même résolution, l’Onu a reconnu définitivement les pouvoirs à Madagascar, représentés par la Haute autorité de Transition (HAT) malgache dirigée par Andry Rajoelina.

A noter que qu’en 2009 et 2010, la HAT malgache n’a pas pu s’exprimer devant la tribune de cette instance internationale en raison du non retour à l’ordre constitutionnel qui a été dû à l’unilatéralisme de Andry Rajoelina en dirigeant tout seul le pays.