mardi 28 janvier 2014

Dis-moi quel est ton FADY* et je te dirai d'où tu viens... (*les tabous de tradition)


Tous les tabous qui subsistent dans la tradition malgache ont toujours leur raison d'être, c'est-à-dire leur utilité. Dans certains cas, ils ont même une explication scientifique. La plupart des Malgaches pensent que les fady sont les fruits de la sagesse de leurs ancêtres. Ils sont par conséquent institués dans le but de préserver certains éléments naturels qui peuvent être des espèces animales, des espèces végétales ou un lieu jugé important comme le « alafady » ou forêt interdite, etc. Les tabous sont également institués dans le but d'éduquer les membres de la communauté.


 En fait, les interdits ont pour objet de contraindre les générations à respecter, voire à craindre, les choses sujet du tabou. La tradition de fady revêt un caractère obligatoire, c'est-à-dire que tout le monde, aussi bien les membres de la communauté que les étrangers, doit la respecter. Sa violation provoque généralement des conséquences graves dont la plus grave est la mort. Une personne qui enfreint un tabou se rend coupable d'une faute grave envers les « Razana ». Par conséquent, elle recevra tôt ou tard une sanction infligée par ces derniers. Des malheurs vont donc s'abattre sur elle, parfois même sur les membres de sa famille. La croyance attribue même certaines formes de sinistres au non respect des tabous.

Mais des plantes comme les arbres, surtout les baobabs, succulents, fleurs, fruits etc. peuvent être des fady. Quelques gestes et actes sont aussi fady. Pour un Betsileo (qui habite à et autour de Fianarantsoa) il est fady de s’asseoir marche de l’escalier de la maison parce que cela cause une petite récolte de riz. Un Zafimaniry habitant dans les campagnes d’Ambositra) il est fady de s’appuyer à la colonne de soutien principale de la maison parce que cela peut attirer la foudre. 



 
OPINIONS DU WEB...

D'un étranger :

..."Je crois tout d'abord que pour s'intéresser à ce sujet, il faut avoir du temps ce qu'une majorité de voyageur n'a plus..... Ensuite, il me semble que c'est un sujet qui fait partie du jardin secret du malgache, qu'il n'en parlera que si tu le questionnes sur ce sujet mais il te dira que ce qu'il a jugé bon de te raconter donc pas tout de ce qu'il sait.... Les seules occasions où en tant qu'étranger, tu seras impliqué dans l'interdit, ce sera lorsque le fady est " extérieur" comme celui de ne pas porter d'habit rouge pour naviguer sur une rivière, ne pas montrer du doigt telle montagne ect... Les fady plus secrets existent mais ils sont liés et rattachés au clan mais ne nous concernent pas parce qu'en tant étranger, nous sommes pas tenus de les respecter simplement parce que nous sommes extérieurs à leur vie et que le respect de ces interdits est intimement lié à l'histoire de leur famille ethnique et que de toute manière, nous n'en serons le plus souvent rien. Il faudrait vraiment vivre pendant plusieurs jours voir davantage dans une communauté villageoise pour avoir un véritable aperçu de terrain sur ce sujet..."

D'un malgache :
..." Il y a pas mal de travaux sur ce sujet, en particulier le livre du Père Profita a Mada (vieux monpère de Mada, peut etre décédé maintenant) qui avait donné quelque éléments d explication de l'origine de certains fady.


Généralement il n'y a pas vraiment de secret autour des fady mais simplement on n en parle pas. En effet quel besoin d en parler car ils sont une evidence pour une famille, un village, une communauté voire une ethnie entière. Comme certaines règles religieuses ou de politesse, le fady a souvent une origine lointaine. La plupart du temps, une anecdote ou un fait historique local, a conduit au fady : tel lieu sera fady car il s y est passé quelque chose de tragique par exemple. Dans certains cas, le fady c est une règle de vie tout comme les obligations de la politesse peuvent regler la notre : il sera fady de travailler dans une vallée surplombée par la maison d'un mort par exemple.

Globalement les étrangers (de l étranger mais aussi parfois simplement de la ville ou de la région) ne sont pas tenus aux fady mais ce n est pas toujours le cas en particulier quand on considère que quelqu un d'étranger a délibérément violé un fady sur lequel il a été informé.

Ainsi quand les gens considèrent qu un fady doit etre absolument respecter, ils vous le mentionneront. Pour en citer quelques uns courants :ne jamais montrer une tombe le doigt tendu (mais doigt plié)interdits alimentaires pour une population ou pour un site (par exemple dans l Andringitra, le cochon est fady) mais parfois ce sont les anguilles, le lapin ou les pois de terrele chien constitue tres souvent un fady et une insulte majeure, suremment en relation avec les influences musulmanes des siècles passéessites fadymots fady comme le mot "malama" qui signifie glissant, sur le site d'Ifandanana pres d Ambalavao, rocher effectivement glissantcouleurs...

Bref des fady il en existe plein. Il suffit d observer et de savoir parfois questionner pour en decouvrir peu a peu. Les plus évidents sont souvent listés dans les guides. Les autres, on les rencontre par hasard..."

Du Congo
..."L’adolescent, l’époux monogame ou polygame, le père de famille, le grand-frère, le beau-père, le gendre, le neveu, connaissent tous les interdits auxquels ils doivent faire face dans la vie courante et dans de grands événements de l’existence. Un autre exemple est celui de la femme.  Devant les interdits périodiques, la femme en menstrues, la femme en grossesses et celle ayant accouchée des enfants ordinaires, et des enfants spéciaux (jumeaux) ainsi que la veuve sont également concernées par une série de prohibitions pour être en harmonie avec les membres de la communauté, afin de sauver celle-ci du désastre... A noter que les interdits alimentaires et linguistiques, les prohibitions sexuelles et celles liées à la pensée affectent toutes les catégories de personnes selon leur statut et leur rang social, au même titre que les interdits liés à la parenté.

 Les interdits et la morale. Elle présente les valeurs, l’idéal de l’homme luba-kasaï, le code de morale de cette ethnie, et cela à partir des interdits. En tant que code de morale luba-kasaï,  les interdits permet de lire et de décortiquer la tradition pour en découvrir le contenu et sa vision du monde, ils éclairent toute démarche surtout en matière de justice..."

TANZANIE : VIDEO
Mariam Banford, Tanzanienne de 28 ans, a été attaquée par ses propres voisins qui lui ont coupé un bras et une main… parce qu’elle est albinos.

 http://video.voila.fr/video/iLyROoafvkkQ.html

Du côté des "SUMOS"
 par exemple ; selon une vieille superstition, un lutteur qui mange un animal à quatre pattes, tombe à quatre pattes sur le dohyô, ce qui est une façon humiliante de perdre. De même, le poisson n’était que rarement utilisé, car un animal qui n’a ni jambes ni bras, peut porter malheur aux rikishis, qui ont tant besoin de leurs membres pour lutter.


 La lutte Sénégalaise traditionnelle
Le « Baccou » consiste à chanter ses prouesses en vue d’intimider l’adversaire et de séduire son public en dansant au rythme du tam-tam. Les griots poussent les lutteurs à se surpasser en chantant leurs éloges.

Le « Ndawrabine » est effectué par le ballet de l’écurie. Habillées en tenue traditionnelle, les femmes dansent avec leur foulard durant toute la durée de la lutte.
Le rôle du marabout est de protéger le lutteur contre le mauvais sort et contre les génies qui apprécient particulièrement les héros. Les incantations et les formules magiques aident à la victoire.
Quel serait l’intérêt d’un combat de lutte sans son cérémonial, son attirail de rituels et de croyances qui donnent à l’évènement toute sa substance, toute sa tension, sa magie ? Au Sénégal, le « xoon » (ou « xoromsi », « xondiomes »), héritage bien vivant de croyances animistes, n’est pas un folklore mais un véritable fait de société.
Qu’on y croit ou non, pratiques obscures pour les uns, hygiène de vie pour les autres, ces rituels magico religieux font partie de notre quotidien. Certains esprits des plus rationnels reconnaissent qu’ils y croient, chacun a au moins un exemple pour témoigner de l’existence de tel ou tel procédé surnaturel...

Et vous, quels sont vos "fady" ?
Qui enfreint aux fady (ota fady) n’est pas puni par la société
Le tort sentiment de culpabilité = porte parfois de malheur. Si on enfreint au fady sans faire attention on doit tuer des sacrifices pour le pardon ou faire une prière pour l’indulgence. Souvent le sacrifice est un boeuf qu’on abat selon une rituelle.
L’origine de Fady se trouve dans le passé, et leur sens est transmis par les histoires.
Ils se basent sur les Fomba sy fanao, la tradition et la coutume des ancêtres. Ceux ci se transfèrent oralement d’une génération à une génération, en tout cas, cependant, le Fady n’est ni statique ni inchangeable. L’aîné du village peut abolir un fady, ou le changer ou ordonner un nouveau. Les morts aussi ont le droit de se manifester pendant les rêves pour dicter le changement ou l’abolition d’un fady.

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