mardi 28 janvier 2014

Ben Ali pèse en façade plus de 5 milliards d'euros, Kadhafi 82 milliards


Le site « Aafaq.org » cite la revue spécialisée « Forbes.com » qui évalue la fortune personnelle du président tunisien Ben Ali à près de 5 milliards de dollars, et ce, au moment où l’enveloppe réservée à la présidence de la République par le budget 2008 ne dépasse pas les 30 millions de dollars.
« Aafaq.org » cite par ailleurs d’autres études réalisées sur les fortunes des rois, princes et dictateurs arabes, et qui attribuent à l’ancien roi Hussein de Jordanie 17 milliards de dollars, et aux héritiers de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri 21 milliards. Mais la fortune du colonel Kadhafi, avec 82 milliards de dollars, le place loin devant ses voisins tunisien et marocain. La fortune du roi Mohammed VI serait en effet du double de celle de Ben Ali, soit près de 10 milliards.

TUNISIE : Un président trés présent économiquement :

Commerce international
Exportation exempte de contrainte ou obligation douanière de camions (de marque internationale) et de véhicules lourds en direction de la Libye et de l'Irak en association avec Hamadi Touil.

Transport aérien
Compagnie d'aviation privée (Karthago Airlines) dotée d'une flotte de deux avions et de quatre autres déjà commandés et achetés en leasing. La compagnie nationale Tunis Air a déjà cédé à cette compagnie l'essentiel de ses activités charter qui sont, elles, rentables.
 Le frère de Leïla, Belhassen, fonde une compagnie d'aviation privée (Karthago Airlines) dotée pour démarrer de deux avions Boeing. Commencera dès lors un implacable processus de délestage de la compagnie nationale de transport aérien TunisAir de ses rentables activités au profit de Karthago. Ainsi l'activité fret, l'activité charter et le département catering sont cédés à des sociétés privées contrôlées par la famille régnante et qui confluent toutes vers la compagnie privée de Belhassen Trabelsi (l'activité fret est cédée à Slim Zarrouk, gendre de Ben Ali). Résultat : le quotidien progouvernemental Essabah - nous disons bien progouvernemental - révèle dans son édition du 17 janvier que Tunis Air, déficitaire du montant astronomique de 120 millions d'euros, est menacée de disparition. Ce serait en tout cas inévitable si la guerre contre l'Irak avait lieu. Personne, à Tunis, ne doute que tel est l'objectif des Trabelsi : provoquer, sans état d'âme, la faillite de la compagnie nationale pour que Karthago puisse monopoliser, de fait, la transport aérien à partir et en direction de la Tunisie. Rappelons que le pays reçoit en moyenne près de cinq millions de touristes.

Agroalimentaire
La plus importante industrie de produits laitiers (Inesfood, Candia, Laino) en association avec l'ancien garde du corps de Ben Ali, Larbi Aïssa et son fils. Une société qui s'est distinguée jusqu'à ce jour par des pratiques mafieuses de la pire espèce : des centaines de fournisseurs de lait ont fait faillite faute d'avoir été payés dans des délais raisonnables.

Tourisme
Chaîne d'hôtels Karthago à Djerba, Sousse, Hammamet et Sidi Bou Saïd. L'Etat vient de leur céder en outre les parts qu'il détient dans la plus grande chaîne hôtelière du pays, Abounawas, et qui pèse à elle seule plusieurs centaines de milliards.

Immobilier
Lotissements à Gammarth et à Monastir en plus d'un grand immeuble à la rue Alain-Savary.

Agriculture
Cession par l'Etat à presque tous les membres de la famille des fermes allant de 1 200 à 2 500 ha dans le cadre des sociétés de mise en valeur et de développement agricole.

Finances
Création d'une compagnie de leasing et de prise de participation au sein de la BIAT (Banque internationale arabe de Tunisie), la plus importante banque privée du pays au nom de Hédi Jilani et Belhassen Trabelsi.

Marchés publics
Le plus récent des marchés publics qu'ils se sont d'autorité octroyés est celui accordé au deuxième opérateur GSM avec un gain net estimé à 13 millions d'euros de commission pour Leïla Ben Ali.

Grande distribution
La société Batam et sa filiale Bon Prix. Hédi Jilani ayant été l'architecte des multiples opérations boursières qui, par un simple jeu d'écriture, ont surévalué les valeurs nominales de ladite société lui permettant, entre autres, d'engranger des sommes considérables avant que les lois du marché ne se referment sur la société et la conduisent à la préfaillite.

L'affaire du yacht volé
Dans la nuit du 4 au 5 mai 2006, un yacht de luxe, le Beru Ma, d'une valeur d'1,5 million d'euros est dérobé par un gang de professionnels dans le port de Bonifacio. Après une escale technique à Cagliari, en Sardaigne, il est acheminé vers le port de Sidi Bou Saïd, tout près de Tunis. Problème, le Beru Ma appartient à Bruno Roger, patron de la banque d'affaires Lazard Frères, un intime de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur.

Comme l'ont relaté le Canard enchaîné et le site Mediapart, un inspecteur de la société d'assurances Generali, puis la gendarmerie de Toulon ne tardent pas à démasquer le commanditaire : Emad Traboulsi, le neveu de l'épouse du chef de l'Etat. Cédric Sémard, le chef du gang des voleurs passe à table : il devait toucher au total 55 000 euros. Il reconnaît d'ailleurs avoir subtilisé deux autres yachts : le Sando, au Lavandou, et le Blue Dolphin IV à Cannes, en décembre 2005 et en janvier 2006. Le Blue Dolphin était destiné à Moaz Traboulsi, le frère d'Emad. Il n'a jamais été restitué, contrairement au Beru Ma, qui a été promptement rendu à son propriétaire après l'intervention entre autre, de l'Elysées.

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